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Une association californienne de lutte contre les abus judiciaires a lancé un concours de la plainte la plus déplacée de l’année.
Le gagnant se verra décerner le titre de “Grand Caesar”, en référence à Caesar Barber, ce New-Yorkais qui poursuit quatre chaînes de restauration rapide pour l’avoir rendu obèse parce qu’il y mange tous les jours.
Un autre prétendant au titre pourrait être ce détenu qui a perdu deux orteils à cause du froid lors d’une tentative d’évasion et qui menace d’intenter une action en justice contre le shérif local parce que les policiers ne l’ont pas repris assez vite.
A moins que la distinction n’aille à ce couple qui demande 15 millions de dollars à une compagnie aérienne et à un aéroport pour avoir égaré leur chat.
Le gagnant sera désigné par les internautes qui sont appelés à voter sur le site de l’association Citizens Against Lawsuit Abuse (Citoyens contre les abus judiciaires), à l’adresse http://www.losangelescala.org/.
La Californie figure parmi les Etats les plus actifs en matière de ce que l’association appelle la “frivolité judiciaire” avec environ 1,5 million de plaintes au civil en 1998-1999, soit une pour 21 habitants.
“Avec toutes ces plaintes dans le système judiciaire, qu’elles soient justifiées ou non, cela encombre les tribunaux. Les gens qui méritent d’accéder aux tribunaux doivent maintenant attendre un an et demi avant de voir leur dossier étudié”, explique Michael Vallante, directeur de CALA.
Il souligne que ce sont les consommateurs et les contribuables qui finissent par payer de leur poche les conséquences de cette frénésie judiciaire. Les entreprises et les municipalités contractent maintenant des assurances contre les plaintes éventuelles et répercutent le coût des primes d’assurance sur les particuliers.