Prenez en de la graine

Voila un sujet de forum qui va servir a plus d’un :

http://forum.hardware.fr/forum2.php?post=19265&cat=13

D’ailleurs AxelT si tu veux faire un copier-coller de tout le fil de discussion ici … :slight_smile:

T’as entièrement raison mon bon corasaire :slight_smile: d’ailleurs :
-Ceux qui font de nombreuses fautes d’orthographe prouvent qu’ils ne lisent pas…
-Ceux qui ne lisent pas prouvent qu’ils ne s’intéressent à rien…
-Ceux qui ne s’interessent à rien sont inaptes à susciter le moindre intérêt chez autrui…
CQFD : l’Orthographe est d’abord le respect de soi même…

alors c’est parti :slight_smile:

Table des matières
Leçon 1 : er / é
Leçon 2 : se / ce
Leçon 3 : rai / rais
Leçon 4 : ou / où
Leçon 5 : conjugaison élémentaire
Leçon 6 : s’est / c’est
Leçon 7 : L’accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir)
Leçon 8 : Divers
Leçon 9 : Pour les journalistes sportifs
Leçon 10 : L’accord du verbe conjugué avec être
Leçon 11 : son / sont
Leçon 12 : le pluriel des mots en ‘ou’
Leçon 13 : emment / amment
Leçon 14 : Les participes passés se terminant par une consonne muette
Leçon 15 : la ou là ?
Leçon 16 : Le français et les mathématiques…
Leçon 17 : du / dû
Leçon 18 : peu / peux / peut / peus
Leçon 19 : le piège de la double négation
Leçon 20 : avant que / après que
Leçon 21 : peut-être / peut être
Leçon 22 : a / à
Leçon 23 : tout/tous
Leçon 24 : quelle / qu’elle
Leçon 25 : leur / leurs
Leçon 26 : les 3 mots qui changent de genre
Leçon 27 : les fautes d’orthographe trop fréquentes
Leçon 28 : Les pléonasmes
Leçon 29 : fois / foie / foi
Leçon 30 : au / chez (leçon dédicacée à GregTtr)
Leçon 31 : les belgicismes
Leçon 32 : Abréviation de Monsieur
Leçon 33 : l’alternative
Leçon 34 : si + rais
Leçon 35 : COD / COI
Leçon 36 : Autant pour moi / Au temps pour moi
Leçon 37 : La femme à mon père / la femme de mon père
Leçon 38 : deuxième / second
Leçon 39 : Euro / centime
Leçon 40 : Noms de localités commençant par ‘Le’
Leçon 41 : Le ‘t’ euphonique
Leçon 42 : Le tiret (trait d’union) n’est pas facultatif
Leçon 43 : les homophones
Leçon 44 : tort / tord
Leçon 45 : Qu’en / quand / quant
Leçon 46 : Temps / tant / t’en / tend / tends / taon
Leçon 47 : le pluriel des mots simples
Leçon 48 : le pluriel des noms composés
Leçon 49 : notre / nôtre
Leçon 50 : Suite à
Leçon 51 : C’est moi qui / c’est toi qui
Leçon 52 : Tache / tâche
Leçon 53 : Singulier / pluriel ?
Leçon 54 : Plutôt / plus tôt
Leçon 55 : etc.
Leçon 56 : Français <> français
Leçon 57 : Les verbes se terminant par /endre/
Leçon 58 : n devient m
Leçon 59 : les verbes commençant par ‘ag’
Leçon 60 : les pièges !!!
Leçon 61 : N’oubliez pas le ‘h’
Leçon 62 : le son /euil/
Leçon 63 : N’oubliez pas le ‘i’
Leçon 64 : -té, -tié
Leçon 65 : vive / vivent
Leçon 66 : Je vous saurais gré
Leçon 67 : par + singulier ou pluriel ?
Leçon 68 : battre son plein
Leçon 69 : tête-bêche
Leçon 70 : censé / sensé
Leçon 71 : sabler ou sabrer le champagne ?
Leçon 72 : Sans est-il suivi du singulier ou du pluriel ?
Leçon 73 : Le langage informatique
Leçon 74 : La “double question”
Leçon 75 : Malgré que
Leçon 76 : Des chiffres et des lettres
Leçon 76 bis : Des chiffres et des lettres (suite)
Leçon 77 : Bayer aux corneilles
Leçon 78 : non / non-
Leçon 79 : coasser / croasser
Leçon 80 : défenseur / défendeur
Leçon 81 : prolongation / prolongement
Leçon 82 : flan / flanc
Leçon 83 : terminaison du participe passé
Leçon 84 : Quoique / quoi que
Leçon 85 : ça / çà
Leçon 86 : chair, chaire, cher, chère
Leçon 87 : la ponctuation et les espaces
Leçon 88 : Elle a l’air fou / l’air folle
Leçon 89 : masculin ou féminin ?
Leçon 90 : Quiconque
Leçon 91 : [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal
Leçon 92 : Vous n’êtes pas sans savoir / ignorer
Leçon 93 : Soi-disant
Leçon 94 : Orthographe des adjectifs verbaux
Leçon 95 : Je suis allé / j’ai été
Leçon 96 : Avoir facile / avoir difficile / avoir dur
Leçon 97 : Les paronymes
Leçon 98 : Les noms de couleurs
Leçon 99 : Le cri des animaux
Leçon 100 : Les jours et les mois
Leçon 101 : Encore une erreur typiquement belge
Leçon 102 : Ils croient et non ils croyent ou ils croivent
Leçon 103 : Les gens
Leçon 104 : Les périphrases
Leçon 105 : Bimensuel / bimestriel / quinzomadaire
Leçon 106 : le “de” nobiliaire
Leçon 107 : Y
Leçon 108 : On / L’on
Leçon 109 : Ça / Cela
Leçon 110 : Prendre à témoin
Leçon 111 : Nu des pieds à la tête
Leçon 112 : L’état de droit
Leçon 113 : Le plus / La plus
Leçon 114 : La cédille est partie, vous étiez trop chiants :smiley:
Leçon 115 : Espèce de s…
Leçon 116 : Ceci / Cela
Leçon 117 : Apporter / Amener
Leçon 118 : Participer à / Participer de
Leçon 119 : Année-lumière
Leçon 120 : Pas d’accent sur les mots suivants
Leçon 121 : Une faute monstrueuse !!!
Leçon 122 : Un cauchemar
Leçon 123 : Or / Hors
Leçon 124 : Le test François Mitterrand
Leçon 125 : Comme même / Quand même
Leçon 126 : Plein de / Pleins de
Leçon 127 : Ils croient / croivent / croyent
Leçon 128 : Conte / Compte / Comte
Leçon 129 : Vers / Vert / Verre / Ver / Vair
Leçon 130 : Cour / Court / Cours / Courre
Leçon 131 : Fois / Foi / Foie / Foix
Leçon 132 : Tante / Tente
Leçon 133 : Drastique / Draconien
Leçon 134 : Décennie / Décade
Leçon 135 : Versatile
Leçon 136 : Définitivement / Definitely
Leçon 137 : De par / De part
Leçon 138 : Balade / Ballade
Leçon 139 : Quel que soit
Leçon 139 bis : Quelque … soit
Leçon 140 : Demi / Demie
Leçon 141 : L’alphabet phonétique
Leçon 142 : Elle s’est laissé mourir, elle s’est fait faire un pull
Leçon 143 : Promettre
Leçon 144 : Arrêtez le massacre !
Leçon 145 : Voie / voix / vois / voit / voua
Leçon 146 : Voir / Voire
Leçon 147 : Omoplate
Leçon 148 : a priori / a posteriori

Leçon 1 : er / é

C’est une erreur énorme, de celles qui vous font passer pour un ignare !
C’est pourtant tellement simple…

Remplacez le verbe conjugué par ‘finir’.

  • Si vous dites finir, écrivez alors ‘er’
  • Si vous dites fini, écrivez alors ‘é’

Quelques exemples…

  • Je vais mang… ==> Je vais finir ==> Je vais manger
  • Il a voulu m’entub… ==> Il a voulu me finir ==> Il a voulu m’entuber
  • Il a essay… de trich… ==> Il a fini de finir ==> Il a essayé de tricher

Leçon 2 : se / ce

Une autre grossière erreur, et pourtant simple à éviter.

  • se est un pronom réfléchi : il se demande = il demande à lui-même.
  • ce est un déterminant démonstratif : ce chien = ce chien-là

Il se demande si elle se doute qu’il se la ferait bien
Il se dit qu’elle se la joue
Ce garçon se tue à la tâche.
Je veux ce modèle de graveur.
Qui se décide pour ce week-end.
Se peut-il qu’il se trompe ? (Il se peut qu’il se trompe)
Ce sera la semaine prochaine

Leçon 3 : rai / rais

  • rai = futur de l’indicatif.
  • rais = conditionnel

Je viendrai demain.
Si je le pouvais, je viendrais, mais…
Si tu trompais ta femme, tu le lui dirais ?
Je crois que je partirai vers 20 heures

Leçon 4 : ou / où

Simple :

  • où indique le lieu :
    ==> Où est-il ?
    ==> Je mets ça où ?
    ==> Où as-tu mal ?

  • ou est une conjonction de coordination : deux possibilités sont opposées l’une à l’autre.
    ==> Tu aimes les brunes ou les blondes ?
    ==> Je mets ça ici ou là ?
    ==> Tu désires du fromage ou un dessert ?

Leçon 5 : conjugaison élémentaire

Il y a 4 catégories de verbes en français, les verbes finissant par

  • er
  • re
  • ir
  • oir

Les verbes en ‘er’ ne prennent pas ‘s’ à la première personne du singulier du présent de l’indicatif (je)

==> je donne, je demande, je range…

Ces mêmes verbes en ‘er’ ne prennent pas ‘s’ à la deuxième personne du singulier de l’impératif

==> donne-moi 10 €, range ta chambre, demande de l’aide à ton frère…

Leçon 6 : s’est / c’est

Très proche de la leçon 2

s’est : encore un réfléchi
c’est : démonstratif.

C’est vrai
C’est la meilleure
C’est une femme très intelligente
Il s’est blessé
Elle s’est trompée
On s’est perdus
S’est-il jamais demandé si c’était vrai ?

Leçon 7 : L’accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir)

COD = complément d’objet direct.
la règle : le verbe conjugué avec avoir s’accorde avec le COD si celui-ci est placé devant

Comment comprendre cette phrase ?

Pierre a mangé la tarte
Pierre : sujet
a mangé : verbe
la tarte : COD

la tarte (le COD) se trouve après le verbe, donc on n’accorde pas le verbe avec son COD.

La tarte que pierre a mangée
‘que’ qui est ici le COD (que remplace la tarte) est devant le verbe, donc ‘mangée’ s’accorde avec ‘tarte’, féminin singulier.

J’ai acheté 4 barrettes de mémoire
les barrettes de mémoire (le COD) se trouvent après le verbe, donc pas d’accord.

Les barrettes de mémoire que j’ai achetées
‘que’ qui est ici le COD (que remplace les barrettes de mémoire) est devant le verbe, donc ‘achetées’ s’accorde avec ‘barrettes de mémoire’, féminin pluriel.

Leçon 8 : Divers

  • Pallier un problème et non pallier à un problème.

  • Panacée universelle est un pléonasme. On dit simplement panacée (puisque la panacée est un remède universel)

  • Donne-le moi et non donne-moi le

  • Donne m’en un et non donne moi-s-en un

  • Ils croient et non ils croyent ou ils croivent

Leçon 9 : Pour les journalistes sportifs

      • supprimée - - -

Leçon 10 : L’accord du verbe conjugué avec être

(suite logique de la leçon 7)

Le verbe conjugué avec être s’accorde avec le sujet

  • Il est parti
  • Ils sont partis
  • Elle est partie
  • Elles sont parties

Leçon 11 : son / sont

  • ‘sont’ est un verbe, le verbe être, à la troisième personne du pluriel de l’indicatif présent.

  • ‘son’ est un adjectif possessif (il marque l’appartenance de quelque chose à quelqu’un par exemple)

Ils sont fous.
Son ordinateur ne démarre plus…
Sont-ils arrivés ?
Est-ce son tour ?
Ces pulls sont-ils à son goût ?

Leçon 12 : le pluriel des mots en ‘ou’

Les mots se terminant en ‘ou’ se terminent par ‘ous’ au pluriel sauf :

  • chou
  • genou
  • caillou
  • bijou
  • pou
  • hibou
  • joujou
    qui se terminent par ‘oux’ au pluriel

Leçon 13 : emment / amment

Comment savoir comment écrire la terminaison des adverbes ? Patiemment ou patiamment ?
Violamment ou violemment ?

Il suffit de regarder la terminaison de l’adjectif sur lequel est construit l’adverbe et utiliser la même lettre.

Patient => e => Patiemment
Violent => e => Violemment
Intelligent => e => Intelligemment
Brillant => a => Brillamment
Etonnant => a => Etonnamment

Leçon 14 : Les participes passés se terminant par une consonne muette

Comment savoir si un participe passé doit se terminer par ‘s’, ‘t’, ‘’

Mettez le au féminin et vous l’entendrez !

Il l’a pris ou il l’a prit ?
=> Il l’a prise => ‘s’

Tu l’as fait ou tu l’as fais ?
=> Tu l’as faite => ‘t’

Tu l’as vu ou tu l’as vus ?
=> Tu l’as vue => rien, ni ‘t’ ni ‘s’

Leçon 15 : la ou là ?

  • ‘la’ est un article (la femme, la chienne) ou un pronom (il la regarde, il se la fait). L’équivalent de ‘le’ mais au féminin.

  • ‘là’ indique le lieu. On peut le remplacer par ‘là-bas’
    Où est-elle ? Là.
    Remets-ça là tout de suite.

Leçon 16 : Le français et les mathématiques…

On dit ‘Plus d’un est venu’ (alors que plus d’un ça fait au moins deux)
‘Moins de deux sont venus’ (alors que moins de deux, ça ne peut pas faire plus d’un)

Leçon 17 : du / dû

  • du est l’article indéfini (du parfum, du temps, du couscous)
  • dû est le verbe devoir (j’ai dû l’achever, rendez-lui son dû)

Leçon 18 : peu / peux / peut / peus

  • ‘peu’ veut dire ‘pas beaucoup de’ et reste toujours singulier.
  • ‘peut’ vient de pouvoir, troisième personne du singulier, indicatif présent : il peut.
  • ‘peux’ vient de pouvoir, première et deuxième personnes du singulier, indicatif présent : je peux, tu peux.
  • ‘peus’ n’existe pas.

Leçon 19 : le piège de la double négation

Il n’a pas d’argent => Il n’en a pas et surtout pas ‘Il n’en n’a pas’ !
Dans ‘Il n’en n’a pas’, vous utilisez deux négations (et en math, - par - ça fait +)

Leçon 20 : avant que / après que

J’ai été devancé sur celle-là…
Je comptais y venir…

  • avant que est suivi du subjonctif.
  • après que est suivi de l’indicatif.

Pourquoi ? Parce que le subjonctif contient une part d’incertitude, ce que ne contient pas l’indicatif.

Il faut le retrouver avant qu’il ne fasse une connerie : subjonctif, il n’a pas encore fait cette connerie, on peut peut-être l’en empêcher, il y a donc bien une notion d’incertitude.

On a fait la vaisselle après qu’ils soient partis est incorrect, le subjonctif ne peut pas être utilisé ici, après que demande l’indicatif puisqu’il n’y a pas cette notion d’incertitude : ils étaient partis quand on a fait la vaisselle, c’était certain.

Leçon 21 : peut-être / peut être

  • peut-être avec trait d’union = sans doute, probablement.

  • peut être sans trait d’union = pouvoir être.
    Ce garçon peut être agressif quand il a bu !

Leçon 22 : a / à

Très simple :
Si on peut remplacer le ‘a’ par avait, il s’agit alors d’un verbe, il ne faut donc pas d’accent. Sinon on met un accent.

Il a menti => on peut dire ‘il avait menti’ => pas d’accent.
Je pense à Lorelei => on ne peut pas dire ‘Je pense avait Lorelei’ => un accent.

Leçon 23 : tout/tous

  • tout represente quelque chose d’entier, une unité :
    Il a tout pris, j’ai tout essayé, tout est à refaire
    (il a pris le tout, j’ai essayé le tout, le tout est à refaire)

  • tous distingue chaque unité dans un ensemble, comme si on les comptait.
    Ils sont tous partis (jusqu’au dernier), ils ont tous redoublé

  • toux est le début de la maladie :smiley:

Leçon 24 : quelle / qu’elle

Assez simple aussi.

  • Si on peut remplacer par “que elle” alors c’est “qu’elle”.
  • “Quelle” en un mot est le féminin de “Quel”

Leçon 25 : leur / leurs

  1. Quand il s’agit d’un adjectif possessif
    (mon ton son ma ta sa mes tes ses notre votre leur nos vos leurs), on accorde avec le(s) substantif(s) qui sui(ven)t
    ===> C’est leur chien - Ce sont leurs chats

  2. Quand il s’agit d’un pronom personnel (= à eux), pas de ‘s’
    ===> Je leur parle, l’argent qu’ils leur ont volé

Leçon 26 : les 3 mots qui changent de genre

Il existe en français 3 mots qui sont masculins au singulier et deviennent féminins au pluriel… si si :slight_smile:

  • amour
  • orgue
  • délice

Leçon 27 : les fautes d’orthographe trop fréquentes

  • Abréviation : un seul ‘b’

  • Acompte : un seul ‘c’

  • Annuler : un seul ‘l’

  • Connexion et non connection

  • Développer : un ‘l’ deux ‘p’

  • Etymologie : pas de ‘h’

  • Langage et non language

  • Mille : jamais de ‘s’

  • Raisonner : réfléchir, faire appel à la raison

  • Résonner : résonance (un seul ‘n’) d’un son, d’un bruit

Leçon 28 : Les pléonasmes

Prévoir à l’avance
Comparer entre eux
Collaborer ensemble
Monopole exclusif
Une heure de temps
Panacée universelle
Apanage exclusif
Reculer en arrière
Prédire l’avenir
Monter en haut
Descendre en bas (sauf s’il s’agit de bas en nylon) :pt1cable:

Leçon 29 : fois / foie / foi

  • Fois : quand on compte (1 fois, 2 fois)
  • Foie : l’organe du corps.
  • Foi : la croyance, la conviction (religieuse par exemple)…
    Dieu m’a donné la foi chantait l’autre p…

Leçon 30 : au / chez (leçon dédicacée à GregTtr) :wink:

Simple :

  • Chez : on dit Je vais chez le dentiste, je vais chez le coiffeur, je vais chez le médecin… parce que ce sont des personnes.
  • Au : je vais au garage, je vais au supermarché, je vais au bowling… parce que ce ne sont pas des personnes…

Leçon 31 : les belgicismes

Il y en a trop, il y en a qui sont des régionalismes, qui sont aussi utilisés dans l’extrême nord de la France mais pas ailleurs…

  • Tapis plain : moquette
  • Feu ouvert : cheminée (à l’intérieur, âtre)
  • Drache : forte pluie
  • Brosser : sécher (les cours)

Inutile de réinventer la roue, voici un site qui en parlera mieux que moi :

http://membres.lycos.fr/belgicismes/

Attention quand-même que cette liste contient des termes qui ne sont utilisés que dans certains villages ou certaines villes et que la majorité de la population belge ne comprendra pas…

Leçon 32 : Abréviation de Monsieur

Monsieur dans sa forme abrégée s’écrit
M.
et non
Mr
qui est l’abréviatioon de ‘Mister’

Leçon 33 : l’alternative

      • supprimée - - -

Leçon 34 : si + rais

Si, quand il exprime une condition, ne doit jamais être suivi du conditionnel (-rais).

Si j’avais su, je ne serais pas venu
et non
Si j’aurais su, je ne serais pas venu.

Donc

  • Je le ferais si j’aurais le temps.
  • Si j’aurais de l’argent, j’achèterais une Ferrari
  • Je parlerais mieux si j’aurais pas séché les cours
    sont tous des fautes !

Pourtant, la règle qu’enseignent certains “Jamais de -rais après un si” est incorrecte.
Il existe en effet certains cas où un si sera suivi d’un conditionnel (-rais) quand le si n’exprime pas une condition.

  • Je lui ai demandé si elle serait d’accord de m’aider.

Leçon 35 : COD / COI

C’est à dire complément d’objet direct / complément d’object indirect.

On l’a vu dans la leçon 7 : le verbe conjugué avec avoir s’accorde avec le COD si celui-ci est placé devant.
2 exemples

  • J’ai mangé une pomme (mangez des pommes !)
    ==> La pomme que j’ai mangée
    Le COD est ici ‘que’ qui remplace ‘pomme’ nom féminin. ‘Que’ est devant, donc on accorde.
  • J’ai planté mes disques durs.
    ==> Les disques durs que j’ai plantés
    Le COD est ici ‘que’ qui remplace ‘disques durs’ masculin pluriel. ‘Que’ est devant, donc on accorde.

Pourquoi dès lors n’y a-t-il pas d’accord dans les phrases suivantes ?

  • La femme à qui j’ai parlé
  • Les femmes auxquelles j’ai pensé
  • Les femmes dont j’ai rêvé

Parce que qu’il n’y a pas ici de COD mais des COI, des compléments d’objet indirect !
Or, le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le COD (et non le COI) si celui-ci est placé devant.

Comment distinguer COD et COI ?
Remettons les phrases sous une forme plus simple :

  • J’ai mangé la pomme ==> COD
  • J’ai planté les disques durs ==> COD
  • J’ai parlé à la femme ==> COI
  • J’ai pensé aux femmes ==> COI

C’est donc le ‘à’ ou ‘aux’ ou ‘dont’ (la préposition) qui fait toute la différence entre le COD et le COI !

Leçon 36 : Autant pour moi / Au temps pour moi

Le débat a été long et houleux.
Laissons trancher les spécialistes :

http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html#au_temps

Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie.

Leçon 37 : La femme à mon père / la femme de mon père

  • ‘à’ marque l’appartenance après un verbe :
    Cette chienne appartient à mon père
  • ‘à’ peut aussi être utilisé devant un pronom :
    Une combine à eux, une habitude bien à elle
  • ‘de’ doit être utilisé entre deux noms, jamais ‘à’ :
    La femme de mon père, la voiture de ma mère, l’ordinateur de ma soeur, un ami de mon frère.

Leçon 38 : deuxième / second

Contrairement à ce que prétendent certaines personnes, il n’y a pas de différence entre deuxième et second, on peut les utiliser indifféremment.

La règle qui veut qu’on n’utilise second que s’il n’y a pas de troisième (donc dans une liste de deux éléments, pas un de plus) est totalement fausse !

Leçon 39 : Euro / centime

  1. Euro prend ‘s’ au pluriel, il n’est pas invariable.
  • 1 euro, 10 euros
  1. Euro ne prend de majuscule qu’en début de phrase, comme tout autre nom commun.

  2. Un centième d’euro s’appelle ‘centime’, pas ‘cent’

  3. Arrêtez de dire vingt zeuros ou cent zeuros !
    Vingt et cent finissent par ‘t’
    Dites donc vingt teuros ou cent teuros.

Leçon 40 : Noms de localités commençant par ‘Le’

Le Havre, Le Mans

Quand elles sont précédées de ‘à’, il y a contraction.

  • Je vais au Havre, je vais au Mans.
    et non
  • Je vais à le Havre, je vais à le Mans.

Leçon 41 : Le ‘t’ euphonique

Est un ‘t’ ajouté pour des raisons acoustiques.

  • Il peut le faire… Peut-il le faire : normal.
  • Il va le faire… Va-t-il le faire : on ajoute un ‘t’ dit euphonique pour des raisons de prononciation

Pour ce qui est de l’orthographe : un tiret de part et d’autre, pas d’apostrophe.

va’t-il : FAUX
va-t’il : FAUX
vat-il : FAUX
va t-il : FAUX
va-t il : FAUX
va t il : FAUX
va-t-il : CORRECT

Leçon 42 : Le tiret (trait d’union) n’est pas facultatif

On a trop souvent tendance à le laisser tomber en se disant “Bah, ce n’est pas vraiment une faute.”

Ben si, c’est une faute, une vraie !

  1. Quand on inverse sujet et verbe, il faut un tiret.
  • On peut => Peut-on ?
  • Il veut => Veut-il ?
  • Il est => Est-il ?
  • C’est => Est-ce ?
  • Elles chantent => Chantent-elles ?
  • Ils pleurent => Pleurent-ils ?
  1. Comme on l’a vu dans la leçon précédente, en cas d’insertion d’un ‘t’ euphonique, on insère un tiret de part et d’autre
  • Où va-t-il ?
  • Pourquoi crie-t-elle ?
  • Depuis quand pleure-t-il ?
  • Réessaye-t-on ?
  1. Quand on inverse verbe et COD pronominalisé (mais pas entre le COD et le COI).
  • Donne-le moi (tiret entre ‘donne’ et ‘le’ mais pas entre ‘le’ et ‘moi’)
  • Rends-le lui (idem)
  • Explique-le lui (idem)
  • Prends-la
  • Fais-le
  1. Quand on inverse verbe et COI pronominalisé
  • Donne-moi l’heure
  • Fais-lui plaisir
  • Dis-lui la vérité
  • Parle-lui en (qu’on ne prononce pas ‘parle-lui zen’)

COD / COI : voir leçon 35

Leçon 43 : les homophones

Ca n’a rien à voir avec la crainte ou la haine des homosexuels !
Ce sont des mots de sens différents qui se prononcent de la même façon.

poil (n.m.) : un poil dans la main, un poil de barbe
poêle (n.m.) : le poêle à charbon, à bois : pour se chauffer
poêle (n.f.) : la poêle à frire, la poêle à crêpes.

Quelquefois : parfois, de temps en temps => Quelquefois, il pète un plomb !
Quelques fois : un certain nombre de fois => Je suis allé quelques fois au cinéma.

Leçon 44 : tort / tord

Puisqu’on parlait à l’instant des homophones, en voici un autre.
Je n’ai que trop souvent vu sur ce forum ‘avoir tord’… Argh !

  • Tort : inverse de raison. Avoir tort = se tromper
  • Tord : du verbe tordre
    Je tords
    Tu tords
    Il tord (pas de ‘t’ !)
    Nous tordons
    Vous tordez
    Ils tordent

Leçon 45 : Qu’en / quand / quant

  • Qu’en = la contraction de ‘que en’ :
    Il ne roule qu’en voiture.
    Il ne travaille qu’en été…
  • Quand = lorsque :
    Quand tu auras fini, fais-moi signe.
    Quand on n’a que l’amour…
  • Quant = une locution, suivie de ‘à’, ‘au’ ou ‘aux’.
    Quant à vous cher amis, nous allons avoir une petite discussion.
    Quant aux fautes d’orthographe, sachez que…

Leçon 46 : Temps / tant / t’en / tend / tends / taon

  • Temps = la durée (heure, minute, seconde) ou le climat (beau temps…)
    Je n’ai pas le temps, je dois partir.
    Quel temps fait-il en France aujourd’hui ?
  • Tant = autant, tellement
    J’ai tant de travail que je partirai plus tard ce soir.
    Je n’ai jamais vu tant de fautes que dans ce livre.
  • T’en = contraction de ‘te en’
    T’en a-t-il parlé ?
    T’en souviens-tu ?
    Ne t’en fais pas.
  • Tend = tendre, 3ème personne du singulier, indicatif présent.
    Il tend l’oreille.
  • Tends = tendre, 1ère et 2ème personnes du singulier, indicatif présent.
    Je tends les bras
    Tu tends le doigt
  • Tends = également tendre, impératif
    Tends l’oreille et tu entendras.
  • Taon : la sale bête qui pique fort.
    Tu as un taon sur le bras, il va te piquer.

Leçon 47 : le pluriel des mots simples

  1. Les noms en -ail font leur pluriel en -ails.

Exceptions : bail, corail, soupirail, travail, vantail, vitrail, qui font leur pluriel en -aux.

==> ail fait au pluriel aulx, mais en termes de botanique on dit également des ails.

  1. Les noms en -al font leur pluriel en -aux.

Exceptions : bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, récital, régal… qui font leur pluriel en -als.

==> idéal fait au pluriel idéals ou idéaux.

  1. Les noms en -au, -eau et -eu prennent un x au pluriel.

Exceptions : landau, sarrau, bleu, pneu, émeu, lieu (poisson), qui prennent un s.

  1. Les noms en -ou font leur pluriel en -ous.

Exceptions : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou, qui prennent un x.

Leçon 48 : le pluriel des noms composés

Là ça se corse… Je vais essayer de faire simple.

  1. Noms composés s’écrivant en un seul mot
    Le dernier élément prend seul la marque du pluriel :
  • des bonheurs, des portefeuilles…

Exceptions : mesdames, mesdemoiselles, messieurs, messeigneurs, bonshommes, gentilshommes.

  1. Deux noms, adjectif + nom ou deux adjectifs

Les deux mots prennent la marque du pluriel :

  • une porte-fenêtre, des portes-fenêtres
  • un rouge-gorge, des rouges-gorges
  • un oiseau-mouche, des oiseaux-mouches
  • un sourd-muet, des sourds-muets…
  1. Nom + adjectif
    Ce n’est alors pas un nom composé et on ne met donc pas de tiret entre les deux : des gardes champêtres, des châteaux forts…

Exceptions : des coffres-forts, du fer-blanc…

Grand, franc : si le premier élément est grand ou franc, il ne prend la marque du pluriel qu’au masculin :

  • un grand-père, des grands-pères
  • une grand-mère, des grand-mères
  • un Franc-Comtois, des Francs-Comtois
  • une Franc-Comtoise, des Franc-Comtoises…
  1. Nom complété d’un autre nom
    Le premier seul prend la marque du pluriel :
  • un chef-d’oeuvre, des chefs-d’oeuvre
  • un bouton-d’or, des boutons-d’or
  • un timbre-poste, des timbres-poste
  • une pomme de terre, des pommes de terre
  • un hôtel de ville, des hôtels de ville

Exceptions : pot-au-feu, rez-de-chaussée… sont invariables.

  1. Verbe + un complément
    Le nom seul varie, à moins que le sens ne s’y oppose :
  • un tire-ligne, des tire-lignes

mais :

  • un faire-part, des faire-part
  • un gratte-papier, des gratte-papier
  • un porte-plume, des porte-plume
  • un porte-clefs, des porte-clefs
  • un réveille-matin, des réveille-matin…

Mots composés avec garde
Si le nom composé désigne une personne, garde est alors considéré comme un nom (gardien) : des gardes-chasse

Si le nom composé désigne un objet, garde est alors un verbe (invariable) : des garde-fous

Leçon 49 : notre / nôtre

  • Notre sans accent est un adjectif possessif (donc suivi d’un substantif)
    Notre maison est belle, tu veux voir notre chien ?
  • Nôtre avec accent est un pronom possessif
    Le nôtre est plus beau, essaye le nôtre

Idem pour votre / vôtre.

Leçon 50 : Suite à

‘Suite à’ n’est pas admis par le Petit Robert, il faut utiliser ‘A la suite de’.

Dans ‘les Nouvelles difficultés du Français moderne’, Joseph Hanse l’admet dans le cadre commercial uniquement (Suite à votre lettre du… Suite à votre commande…) mais le déconseille néanmoins.

On lui préfèrera donc ‘A la suite de’.

Leçon 51 : C’est moi qui / c’est toi qui

Encore une erreur classique de Discussions…
C’est toi qui est le plus lourd… FAUX !
C’est toi qui es le plus lourd… CORRECT !

La règle est simple :

  • C’est moi qui = je
  • C’est toi qui = tu
  • C’est lui/elle qui = il/elle

=> C’est moi qui ai gagné (j’ai gagné)
=> C’est toi qui es la plus belle (tu es la plus belle)
=> C’est elle qui est la plus folle (elle est la plus folle)

C’est moi qui suis le plus intelligent (et non qui est)
C’est moi qui vais (et non va)
C’est moi qui essaye (et non essayes)
C’est moi qui dis (et non dit)
C’est toi qui as raison (et non a)
C’est toi qui peux (et non peut)

Leçon 52 : Tache / tâche

  • Tache sans accent : tache sur un vêtement, tache d’encre…
  • Tâche : une chose à faire (task en anglais).

Leçon 53 : Singulier / pluriel ?

Quand le nombre est inférieur à deux, on est toujours au singulier.

1 million
1,5 million
1,9999 million
2 millions

Le couple français a en moyenne 1,7 enfant

Leçon 54 : Plutôt / plus tôt

Encore deux homophones…

  • Plutôt = de préférence. => Tu veux une prune ? Plutôt une fraise.
  • Plus tôt = moins tard, avant, à l’avance. => Il est parti plus tôt que prévu.

Leçon 55 : etc.

‘Et caetera’ sous sa forme abrégée ‘etc.’ ne doit jamais être suivi de points de suspension puisque ceux-ci signifient en effet eux-mêmes et caetera.
Il s’agit donc d’une forme de pléonasme.

Leçon 56 : Français <> français

  • L’habitant : Français avec majuscule.
    => Chauvin comme un Français.
  • L’adjectif : français avec minuscule
    => le concorde était un avion français.
  • La langue : français avec minuscule
    => Il parle très mal français.

Idem pour toutes les langues bien entendu…

Leçon 57 : Les verbes se terminant par /endre/

Les verbes dont la terminaison se prononce /endre/ se terminent par -endre : reprendre, vendre, apprendre
==> 2 exceptions : épandre et répandre.

Leçon 58 : n devient m

Devant m, p et b : on remplace la lettre n par m : tomber, plomber…
==> exceptions : bonbon, bonbonnière, bonbonne, embonpoint, néanmoins.

Leçon 59 : les verbes commençant par ‘ag’

Les verbes commençant par ‘ag’ ne prennent qu’un g : agrandir
==> 3 exceptions : aggraver, agglomérer, agglutiner

Leçon 60 : les pièges !!!

Attention aux pièges suivants !

alléger ==> alourdir
barrique ==> baril
bonhomme ==> bonhomie
charrette ==> chariot
coller ==> accoler
concurrent ==> concourir
courrier ==> courir
folle ==> affoler
fourmiller ==> fourmilière
honneur ==> honorer
hutte ==> cahute
imbécillité ==> imbécile
siffler ==> persifler
sonner ==> sonore
souffre (je souffre) ==> soufre (ça sent le soufre)
souffler ==> boursoufler
vallon ==> dévaler

Leçon 61 : N’oubliez pas le ‘h’

n’oubliez pas ‘h’ dans : abhorrer, adhérer, cathédrale, dahlia, exhaler, exhiber, exhorter, enthousiasme, léthargie, posthume, rhinocéros, rhume, rythme, sympathie, théâtre, les arrhes.
Mais pas de ‘h’ dans : atmosphère, catéchisme, exalter, exorbitant, exubérant.

Leçon 62 : le son /euil/

Après c ou g, le son /euil/ s’écrit ‘ueil’ : accueil, orgueil.

Leçon 63 : N’oubliez pas le ‘i’

Ne pas oublier ‘i’ dans : châtaignier, groseillier, joaillier, quincaillier.

Leçon 64 : -té, -tié

Les noms féminins en ‘-té’, ‘-tié’ n’ont pas de ‘e’ final : l’amitié, la bonté, la beauté, la saleté, la variété.
==> Exceptions : les noms de contenance : (une brouettée, une pelletée) et cinq noms courants : dictée, jetée, montée, pâtée, portée.

Leçon 65 : vive / vivent

Même si Hergé utilise “Vivent Tintin et Milou” dans Tintin au Congo, l’usage veut qu’il soit aujourd’hui invariable.

  • Vive la France.
  • Vive les femmes.

Leçon 66 : Je vous saurais gré

L’expression est en effet savoir gré et non être gré.

On écrit donc
==> Je vous saurais gré
et non
==> Je vous serais gré

Leçon 67 : par + singulier ou pluriel ?

  1. Par est suivi du singulier quand il indique vraiment une répartition, une distribution, c’est-à-dire quand on considère chacun à part :
  • Prendre un médicament trois fois par jour. (chaque jour)
  • Une production de 50 tonnes par hectare. (pour chaque hectare)
  • Payer 50 € par personne.
  1. Le pluriel est préférable et plus courant si l’on considère non plus chaque élément, mais certains d’entre eux :
  • Par endroits, par places, la neige a fondu. (à certains endroits)
  • Par moments, on ne comprend plus. (à certains moments.)

Leçon 68 : battre son plein

J’ai entendu quelqu’un expliquer que dans l’expression battre son plein, son n’était pas un adjectif possessif, mais le substantif son (bruit), et que dès lors son ne pouvait pas devenir leur au pluriel.

  • la soirée bat son plein.
  • Les soirées battent son plein.

*** C’EST FAUX ***

L’Académie Française explique

Dans cette expression empruntée à la langue des marins, son est bien un adjectif possessif et plein un substantif. Le plein, c’est la pleine mer, et l’on dit que la marée bat son plein lorsque, ayant atteint sa plénitude, elle demeure un temps stationnaire.

On dit donc bien les fêtes battent leur plein

Leçon 69 : tête-bêche

Tête-bêche s’écrit avec un trait d’union.

Leçon 70 : censé / sensé

Deux homonymes souvent confondus.

  1. sensé : qui a du sens.
    ==> Ce qu’il dit est sensé (n’est pas dénué de sens)
    ==> Ce que tu racontes est insensé.

  2. censé : supposé
    ==> Tu n’étais pas censé travailler ?
    ==> Mon disque dur est censé arriver demain.

Donc, si on se dit de quelqu’un qu’il devrait normalement être intelligent, on dira
==> Il est censé être sensé.

Leçon 71 : sabler ou sabrer le champagne ?

Doit-on dire sabler ou sabrer le champagne ?

==> Le Dictionnaire de l’Académie française indique, à l’article Sabler : Boire tout d’un trait, fort vite. Sabler un verre de vin. Sabler le champagne.

Puis sabler le champagne s’est employé pour signifier, par extension, “célébrer un évènement en buvant du champagne”.

==> Sabrer le champagne, expression non reconnue par l’Académie, signifie “ouvrir une bouteille de champagne en tranchant le goulot d’un coup de sabre”.

Il s’agit donc bien d’expressions différentes…

Leçon 72 : Sans est-il suivi du singulier ou du pluriel ?

Sans peut, selon le sens, être suivi du singulier ou du pluriel.

  1. On écrira toujours au singulier les noms dits abstraits :
    ==> Être sans pitié.
    ==> Cela se comprend sans peine.

  2. Le contexte a son importance :
    ==> Un orateur est sans passion quand il n’est pas animé par la passion.
    ==> Cet homme est sans passions s’il ignore les passions.

  3. On opposera
    ==> un couteau sans manche (qui devrait en avoir un, mais un seul)
    ==> un gilet sans manches. (qui en aurait deux, s’il en avait)

On dira donc : Il est sorti sans chapeau ni chaussures.

  1. Dans de nombreux cas, cependant, la nuance de sens est si mince que l’on trouvera aussi bien le singulier que le pluriel :
    ==> C’est un acteur sans défaut ou sans défauts.
    ==> Cet homme est mort sans enfant, sans héritier, ou sans enfants, sans héritiers.

Pourtant, dès lors que ce dont on parle peut suggérer l’idée de pluralité, c’est le pluriel qui est le plus fréquent :
==> Un devoir sans fautes, en jugeant qu’un tel devoir aurait d’ordinaire comporté plusieurs fautes, plutôt qu’un devoir sans faute, sauf si l’on veut insister sur le caractère exceptionnel de la chose, comme on dirait : sans aucune faute, sans la moindre faute.

Leçon 73 : Le langage informatique

Alors là accrochez-vous !!!
Selon la très officielle D.G.L.F (Délégation générale à la langue française, référence recommandée par L’Académie)

On ne dit pas ===> Mais on dit

ADSL ==> RNA (raccordement numérique asymétrique)
applet ==> appliquette
backbone ==> dorsale
bookmark ==> signet
chat ==> causette
cookie ==> témoin de connexion
DNS ==> système d’adressage par domaines
DVD ==> disque numérique polyvalent
firewall ==> barrière de sécurité, pare-feu
gateway ==> passerelle
hacker ==> fouineur (j’adore, bien sûr, ils ne font que fouiner !)
hub ==> concentrateur
news item ==> article de forum
plug-in ==> module d’extension
proxy ==> serveur mandataire
push technology ==> distribution sélective
smiley ==> frimousse
thread ==> fil
URL ==> adresse réticulaire ou adresse universelle
viewer ==> visionneur
webcasting ==> diffusion systématique sur la toile
webmaster ==> administrateur de site
webpage ==> page sur la toile
WWW (world wide web) ==> T.A.M. (toile d’araignée mondiale) TAMère ??? :smiley:

Leçon 74 : La “double question”

Elle est partie… => Pourquoi est-elle partie. OK

Mais quand on a une subordonnée, il ne faut plus faire l’inversion du verbe et du sujet :

On ne dit pas “Je me demande pourquoi est-elle partie”
On dit “Je me demande pourquoi elle est partie”

On ne dit pas “Notre émission de ce soir vous expliquera comment a-t-il pu s’échapper”
On dit “Notre émission de ce soir vous expliquera comment il a pu s’échapper”

On ne dit pas “J’aimerais savoir combien a-t-il gagné au poker”
On dit “J’aimerais savoir combien il a gagné au poker”

Leçon 75 : Malgré que

(1) Citons Joseph Hanse (Les nouvelles difficultés du Français moderne), un des plus grands grammairiens du 20ème siècle…

“Malgré que” est condamné avec obstination par les puristes mais est incontestablement correct au sens de bien que, et est suivi du subjonctif.

(2) Dans le Dictionnaire des difficultés du français (dictionnaire Robert), on lit :

La locution malgré que, suivie du subjonctif et introduisant une subordonnée concessive, est aujourd’hui passée dans l’usage des meilleurs écrivains :
==> Justin, malgré qu’il fût peu physionomiste, demeura frappé par la ressemblance qu’accusait son visage avec celui de M. Rasselène (Aymé).
==> Même il faisait déjà presque chaud, malgré qu’à ces hauteurs les matinées ordinairement soient assez fraîches (Ramuz).
==> Malgré que le soir fût d’une tiédeur extrême (Mauriac). Malgré que me le conseillât la prudence (Gide).
==> Malgré qu’il fût sévèrement jugé par les bourgeoises de la petite ville, ce constant souci de toilette n’alla jamais jusqu’à la faire suspecter de légèreté (Vidalie).

(3) Enfin, le plus grand, Grevisse, affirme :

Malgré que a été formé sur la préposition malgré, d’après le modèle de nombreuses locutions conjonctives correspondant à des prépositions (avant que, après que, dès que, sans que, etc.).
Malgré que a peut-être appartenu d’abord à l’usage populaire. La locution n’a plus ce caractère, comme le montrent les exemples suivants qui font fi de la résistance des puristes :

==> Malgré que je fusse mal satisfait de mon arrestation, il y mit de la courtoisie (Vigny).
==> Malgré qu’il n’entrât guère en ma chambre, j’entendais souvent, la nuit, un bruit furtif qui venait jusqu’à ma porte (Maupassant).
==> Malgré qu’on fût au déclin de la saison (A. Daudet).
==> Malgré qu’une partie de moi-même résistât (Barrés).
==> Malgré que je ne le puisse imaginer (A. France).
==> Malgré qu’il eût vingt ans de plus que moi (Gide).
==> Jamais Noé ne put si bien voir le monde que de l’arche, malgré qu’elle fût close et qu’il fît nuit sur la terre (Proust).
==> Malgré qu’il ait obtenu tous les prix de sa classe (Fr. Mauriac).
==> Elle vit Jacques d’un mauvais oeil, malgré que de son côté elle trompât Lazare avec un peintre (Cocteau).
==> Malgré que le soir tombe (J. Romains).
==> La camionnette, malgré qu’on eût chaîné les pneus, ne se risque plus guère à franchir les rampes glacées (Gracq).

Alors, soit les plus grands grammairiens et auteurs sont des cons, soit il faut arrêter de se branler le cerveau en disant que malgré que n’existe pas !!!

Leçon 76 : Des chiffres et des lettres

Comment écrire les nombres en lettres ?
Pas toujours facile…

1a. La règle traditionnelle est relativement simple. On utilise des traits d’union pour écrire les nombres composés plus petits que cent sauf autour du mot et (qui remplace alors le trait d’union). Partout ailleurs, il n’y a que des espaces.
==> dix-sept (17)
==> vingt et un (21)
==> trente-deux mille cinq cent soixante et onze (32 571).

1b. Avec les recommandations orthographiques de 1990, c’est encore plus facile. On met des traits d’union partout dans les numéraux, sauf autour des noms tels que million ou milliard.
==> trente-deux-mille-cinq-cent-soixante-et-onze (32 571)
==> trente-deux millions cinq-cent-soixante-et-onze-mille (32 571 000).
Rappelons à toutes fins utiles qu’il ne s’agit que de recommandations et qu’elles ne sont nullement obligatoires.

  1. Mille ne prend jamais ‘s’

  2. Accord de cents et quatre-vingts.
    Le mot cent est invariable sauf quand il est précédé d’un nombre qui le multiplie et n’est pas suivi par un autre nombre cardinal.

==> deux cents (200)
==> onze cents (1100)
==> mille cent (1100) mais c’est 1000+100, pas de multiplication)

==> deux cent six (206)
==> six cent mille (600 000)

En revanche, on écrit
==> deux cents millions (200 000 000)
==> deux cents milliards (200 000 000 000)
car million et milliard sont des noms et pas des adjectifs cardinaux.

Le mot vingt dans quatre-vingts (80) suit exactement la même règle que le mot cent.
==> quatre-vingt-un (81)
==> quatre-vingt mille (80 000)
==> quatre-vingts millions (80 000 000).

Leçon 76 bis : Des chiffres et des lettres (suite)

si la plupart des dizaines se terminent par ‘ante’ (quarante, cinquante, soixante, septante, huitante, octante, nonante), 30 s’écrit trente (avec ‘e’)

Leçon 77 : Bayer aux corneilles

Etre rêveur, distrait…
s’écrit “Bayer aux corneilles.”
et non “Bailler aux corneilles.”

Leçon 78 : non / non-

Le préfixe non-, étant toujours suivi d’un nom, doit être relié à ce nom par un trait d’union :

La non-violence
La non-intervention
La non-belligérance
La non-agression
Le non-alignement
La non-assistance
Le non-combattant
La non-contradiction
La non-satisfaction
Les non-fumeurs

Par contre, il ne faut pas le confondre avec l’adverbe non, qui peut être remplacé par “pas”, et qui précède toujours un adjectif. Dans ce cas, on ne doit pas employer de trait d’union entre non et l’adjectif.

Une phrase non achevée.
Une expérience non vécue.
Un personnage non négligeable.

Leçon 79 : coasser / croasser

  • La grenouille coasse.
  • Le corbeau croasse

Leçon 80 : défenseur / défendeur

  • Le défendeur est la personne contre qui un procès est engagé par le demandeur, et qui va donc chercher à se défendre. On parle aussi de la partie défenderesse.

  • Il ne faut pas confondre le défendeur et le défenseur , qui est un synonyme d’avocat.

En dehors du contexte juridique, on utilisera bien entendu défenseur
==> un preux chavelier défenseur de la veuve et de l’orphelin.
==> Les défenseurs des droits de l’homme.

Leçon 81 : prolongation / prolongement

Selon L’Académie française,

  • prolongation doit être employé dans le sens temporel,
  • prolongement doit être employé dans le sens spatial.

==> La prolongation du match a permis à la France de gagner.
==> Le prolongement de deux pistes permettra aux avions de se poser en toute sécurité.

Leçon 82 : flan / flanc

  • Le flan est une préparation culinaire.
  • Le flanc est synonyme de côté.

==> Un flan aux pruneaux.
==> Prêter flanc à la critique.
==> Débordement sur le flanc, accélération, et but !!!

Leçon 83 : terminaison du participe passé

Je ne parle pas ici de l’accord du participe passé abordé lors de leçons précédentes, mais de la terminaison du participe passé masculin singulier.

==> L’affront subi / subit / subis l’a mis dans une colère noire.
==> Le chemin pri / prit / pris s’est avéré plus long.
==> Le chemin choisi / choisit / choisis s’est avéré plus long.
==> Le politicien élu / élut / élus est un escroc.
==> L’étudiant admi / admit / admis pourra s’estimer heureux.

Le truc : mettez-le au féminin et vous entendrez s’il y a une consonne muette ou non !

==> L’humiliation subie => L’affront subi.
==> La voie prise => Le chemin pris.
==> La voie choisie => Le chemin choisi.
==> La politicienne élue => Le politicien élu.
==> L’étudiante admise => L’étudiant admis

Leçon 84 : Quoique / quoi que

Quoique est une conjonction qui introduit une proposition subordonnée, qui s’écrit toujours en un seul mot. On peut remplacer “quoique” par “bien que” :
==> Il est encore très lucide quoiqu’il soit déjà très âgé.

Quoi que est une locution pronominale qui s’écrit toujours en deux mots et qui signifie “quelle que soit la chose que”.
==> Quoi que je dise, personne ne veut m’écouter.

Attention donc :
==> Elle l’aimera toujours quoi qu’il fasse
==> Elle l’aimera toujours quoiqu’il l’ait trompée à plusieurs reprises.

Leçon 85 : ça / çà

  • ça est l’abréviation de cela :
    ==> As-tu vu ça ?
    ==> Comment ça va ?
    ==> Est-ce que ça t’arrive souvent ?

  • çà est un adverbe de lieu :
    ==> çà et là
    ou une interjection :
    ==> ah çà !
    ==> çà alors…

Leçon 86 : chair, chaire, cher, chère

  • La chair : la substance molle.
    ==> La chair de l’homme, la chair d’une poire.
    ==> avoir la chair de poule
    ==> en chair et en os
    ==> les plaisirs de la chair
    ==> être bien en chair

  • La chaire : siège, tribune, poste.
    ==> L’église du village avec sa chaire en bois sculpté.
    ==> Ce grand professeur est titulaire de la chaire de droit.

  • La chère : nourriture.
    ==> Faire bonne chère.

  • cher / chère : adjectif : qui est aimé ou qui est coûteux.
    ==> C’est une amie très chère.
    ==> Ces investissements ne m’ont pas coûté très cher.

Leçon 87 : la ponctuation et les espaces

==> Jamais d’espace avant la virgule et le point, toujours un espace après.

==> Toujours un espace avant et après le point-virgule, le point d’interrogation, le point d’exclamation et les deux points.

==> Pour les parenthèses et les guillemets :

  • il y a toujours un espace avant et jamais après le signe ouvrant.
  • il y a toujours un espace après et jamais avant le signe fermant.
    !!! Guillemets “” : espace avant l’ouvrant et après le fermant.
    !!! Guillemets « » : espace avant et après les deux.

==> Pas d’espace ni avant ni après l’apostrophe et le trait d’union.

Leçon 88 : Elle a l’air fou / l’air folle

Quand avoir l’air signifie “sembler, paraître”, il y a accord avec le sujet.
==> Les stagiaires ont eu l’air ravis de recevoir ce document.

Quand avoir l’air signifie “avoir la mine, l’apparence”, il y a accord avec “air”.
==> Les stagiaires avaient l’air ravi de ceux qui ont réussi.
(= ils ont le même air ravi que ceux qui ont réussi.)

Leçon 89 : masculin ou féminin ?

Sont masculins
abysse, aéronef, albâtre, alvéole, amalgame, ambre, amiante, anathème, antidote, antipode, antre, apogée, armistice, asphalte, astérisque, augure, auspices, catafalque, chrysanthème, colchique, edelweiss, effluve, éloge, emblème, en-tête, entracte, éphémère, équinoxe, exergue, hémisphère, hyménée, interstice, ivoire, jade, lignite, méandre, obélisque, opercule, opprobre, ovule, pétale, planisphère, sépale, tentacule, tubercule, viscère…

Sont féminins
acné, acoustique, affres, alcôve, algèbre, anagramme, antichambre, apostrophe, argile, arrhes, atmosphère, azalée, campanule, ébène, échappatoire, échauffourée, écritoire, épigramme, épitaphe, épithète, équivoque, escarre, immondices, interview, nacre, oasis, orbite, oriflamme, réglisse, scolopendre, stalactite, stalagmite, volute…

Leçon 90 : Quiconque

  • Quiconque occupe toujours la fonction de sujet dans la proposition relative qu’il introduit. Il est donc inutile de le reprendre par le pronom sujet qui.
    ==> Nous enverrons la documentation à quiconque nous en aura fait la demande.
    (et non à quiconque qui nous en aura fait la demande).

  • Lorsque la relative introduite par quiconque est elle-même sujet, il est inutile de reprendre ce sujet par le pronom sujet il.
    ==> Quiconque en aura fait la demande recevra une documentation (et non Quiconque en aura fait la demande, il recevra).

Leçon 91 : [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal

Une grosse leçon…

  • Le participe présent est une forme de la conjugaison du verbe. Il est invariable.
    On reconnaît le participe présent au fait qu’il exprime une action et se comporte comme un verbe : il peut recevoir des compléments, et notamment des compléments d’objet. Il peut être complété par un adverbe. Dans ce cas, l’adverbe suit le participe présent.
    ==> Ils vécurent à Paris les 3 premières années suivant leur mariage.
    ==> Vous cocherez d’une croix la case correspondant précisément à votre choix.

  • L’adjectif verbal est un adjectif formé sur le participe présent d’un verbe. Il se comporte comme un adjectif et s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
    On reconnaît l’adjectif verbal au fait qu’il exprime une qualité. Il peut avoir pour complément un adverbe qui le précède.
    ==> Mettez la réponse correcte dans la case correspondante.
    ==> Elle apparut plus resplendissante encore.

Truc : Contrairement au participe présent, l’adjectif verbal peut toujours être remplacé par un autre adjectif

Leçon 92 : Vous n’êtes pas sans savoir / ignorer

Si vous savez que le français est une langue difficile,
==> Vous n’êtes pas sans savoir que le français est une langue difficile.

“Vous n’êtes pas sans ignorer” veut en effet dire “Vous ignorez” (- par - ça fait + en maths).

Leçon 93 : Soi-disant

Soi-disant est un adjectif composé invariable : il ne prend aucune marque de féminin ni de pluriel.

==> Méfiez-vous de cette soi-disant amie.

Veillez à bien écrire soi sans t. Il s’agit du pronom soi et non du verbe être au subjonctif.

Remarque
Il est conseillé de n’utiliser soi-disant que lorsqu’il s’agit de personnes qui parlent d’elles-mêmes :

  • Ce soi-disant ami (il se dit mon ami)
  • Cette soi-disant championne de ski (elle se dit championne de ski)

Dans les autres cas, on conseille l’utilisation de “prétendu” au lieu de “soi-disant”.

  • Ce soi-disant trou du cul : le type ne va pas se vanter d’être un trou du cul. (pascal75 fais pas ch… :whistle: )
  • Ce régime soi-disant révolutionnaire : le régime ne dit pas “Je suis révolutionnaire”.

Leçon 94 : Orthographe des adjectifs verbaux

suite de la leçon 91

Les adjectifs verbaux sont des adjectifs formés sur le participe présent d’un verbe. L’adjectif verbal s’écrit donc comme le participe présent.
==> Un shampooing démêlant efficacement les cheveux (participe présent).
==> Un shampooing démêlant (adjectif verbal).
Cependant, dans certains cas, l’orthographe distinguent ces deux formes

  • 1 - Les adjectifs verbaux des verbes en -guer
    Pour les verbes en -guer, le participe présent s’écrit -guant, l’adjectif verbal s’écrit -gant.
    ==> Le personnel navigant de la compagnie aérienne a déposé un préavis de grève. (il s’agit ici de l’adjectif, on pourrait remplacer navigant par un autre adjectif : salarié, aérien…).
    ==> On apercevait au loin le bateau naviguant en pleine mer. (il s’agit ici du participe présent : on ne peut pas remplacer naviguant par un adjectif, seulement par un verbe : voguant, flottant…).

  • 2 - Les adjectifs verbaux des verbes en -quer
    Pour les verbes en -quer, le participe présent s’écrit -quant, mais certains adjectifs verbaux s’écrivent -cant.
    ==> Personne n’apprécie son attitude provocante. (il s’agit de l’adjectif : il s’accorde et on peut le remplacer par un autre adjectif : agressive, violente…).
    ==> Toute attitude provoquant des troubles sera gravement punie. (il s’agit du participe présent : il ne s’accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif).

  • LE TRUC - On écrit l’adjectif -cant s’il existe un nom en -cation.

    • Une attitude choquante. (il n’y a pas de nom “chocation”).
    • Une attitude provocante. (le nom “provocation” existe).
  • 3 - Les adjectifs verbaux en -ent
    Certains adjectifs verbaux s’écrivent -ent et non -ant.
    ==> Reportez-vous à la page précédente. (il s’agit de l’adjectif : il est accordé et il pourrait être remplacé par un autre adjectif : antérieure).
    ==> L’année précédant leur mariage, ils habitaient au Maroc. (il s’agit du participe présent : il ne s’accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif : antérieur).

Dans cette 3e catégorie, les adjectifs verbaux qui se distinguent des participes présents sont :

  • LA LISTE -
    adhérent, affluent, coïncident, convergent, déférent, détergent, différent, divergent, émergent, équivalent, excellent, expédient, influent, négligent, précédent, résident, somnolent, violent.

Leçon 95 : Je suis allé / j’ai été

Aux temps composés, on remplace souvent le verbe aller par le verbe être.
==> Geneviève est allée le voir
==> Geneviève a été le voir.

Il est préférable d’utiliser la formule “je suis allé” quand il s’agit du verbe pris au sens premier, c’est-à-dire quand il y a idée de mouvement.
==> Je suis allé à Paris (plutôt que j’ai été à Paris).
==> Je suis allé voir ce film (plutôt que j’ai été voir ce film).

Quand aller est pris au sens figuré, le remplacement par être semble s’imposer.
==> Ça va bien aujourd’hui, mais ç’a déjà été mieux. (on ne dirait guère c’est allé déjà mieux).

Leçon 96 : Avoir facile / avoir difficile / avoir dur

==> Ca va les examens ?

  • Non, j’ai pas facile, je n’ai pas assez étudié.
  • Non, j’ai difficile, je n’ai pas assez étudié.
  • Non, j’ai dur, je n’ai pas assez étudié.

Ces trois expressions sont horribles et incorrectes.
On les entend beaucoup trop souvent (en Belgique en tout cas).
C’est vraiment l’idéal pour passer pour un inculte.

vous saviez qu’il y avait un nombre de mot limite pour les posts ??? ben je l’ai appris à mes dépends :slight_smile: voici là suite !

Leçon 97 : Les paronymes

Des mots qui ont une phonétique assez proche (sans être homonymes) mais dont le sens diffère.

A l’instar de / A l’insu de / A l’issue de

  • A l’instar de signifie “comme”.
    ==> Leur société a développé ce nouveau produit à l’instar de ses concurrents.

  • A l’insu de signifie “sans que cela soit su”.
    ==> Ne prenez aucune décision à l’insu du responsable.

  • À l’issue de signifie “à la fin de”.
    ==> Une décision devra être prise à l’issue de la réunion.

Affleurer / Effleurer

  • Affleurer signifie “sortir de la surface de l’eau, du sol…” Il s’emploie sans complément d’objet.
    ==> On voyait au loin les icebergs affleurer.

  • Effleurer signifie “toucher à peine”. Il s’emploie toujours avec un complément d’objet direct.
    ==> Elle sentit soudain une main effleurer son bras.

  • Effleurer s’emploie également dans un contexte abstrait pour signifier “aborder, envisager superficiellement”.
    ==> La question fut juste effleurée au cours de la réunion.
    ==> Cela ne m’a pas effleuré l’esprit.

Affliger / Infliger

  • Affliger signifie “causer une douleur, notamment une douleur morale”.
    ==> Son triste sort nous afflige.
    ==> Une telle conduite ne peut qu’affliger son entourage.

  • Infliger signifie “faire subir un châtiment à quelqu’un”.
    ==> On le soupçonnait d’infliger de mauvais traitements à ses enfants.

Agonir / Agoniser

  • Agonir quelqu’un c’est l’injurier. Agonir se construit toujours avec un complément qui désigne la personne qui se fait injurier.
    ==> Le chauffard a agoni d’injures le pauvre piéton.

  • Agoniser signifie “être à l’agonie, s’éteindre”. Il s’emploie à propos d’une personne proche de la mort.
    ==> Elle l’imaginait agonisant dans sa voiture accidentée.

  • Agoniser s’emploie également au sens figuré dans le sens de “décliner, s’effondrer”.
    ==> L’empire industriel du grand-père agonisait lentement.

Bribes / Bride

  • Bribes signifie “fragments, petits morceaux”.
    ==> Il n’avait entendu que quelques bribes de la conversation.
    ==> Heureusement, il lui restait des bribes d’anglais.

  • La bride est la pièce de harnais qui sert à diriger le cheval.
    ==> Le cavalier marchait à côté de son cheval en le tenant par la bride.

  • Bride entre dans de nombreuses expressions notamment pour évoquer de plus ou moins grandes entraves à la liberté.
    ==> Tenir en bride : refréner, maintenir.
    ==> Lâcher la bride à quelqu’un : lui laisser plus de liberté.
    ==> Avoir la bride sur le cou : rester libre d’agir.
    ==> À bride abattue : sans aucune retenue, très vite.

Collision / Collusion

  • La collision, c’est le choc provoqué par deux corps qui se rencontrent.
    ==> Le train est entré en collision avec la voiture.

  • Une collusion, c’est le fait de s’entendre secrètement dans le but de nuire à quelqu’un.
    ==> Nous dénoncerons cette collusion.

Compréhensible / Compréhensif

  • Compréhensible signifie “qui peut être compris facilement”.
    ==> Quand on connaît son passé, sa réaction est tout à fait compréhensible.

  • Compréhensif signifie “qui peut facilement comprendre”. Il s’emploie à propos de personnes.
    ==> Elle s’est toujours montrée compréhensive à son égard.

Conjecture / Conjoncture

  • Conjecture signifie “opinion fondée sur des apparences”.
    ==> C’est une simple conjecture sur laquelle on ne peut s’appuyer sérieusement.

  • Conjoncture signifie “situation résultant d’un concours de circonstance” et plus largement “situation à un certain moment”.
    ==> La conjoncture actuelle ne nous permet pas d’espérer de meilleurs résultats.

Consommer / Consumer

  • Consommer quelque chose c’est en faire usage jusqu’à sa disparition complète. Consommer s’emploie plus particulièrement à propos de denrées alimentaires et de sources d’énergie.
    ==> Consommer du pain, de la viande…
    ==> Un moteur qui consomme peu d’essence.

  • Consumer signifie “détruire entièrement par le feu”. Consumer est plus fréquent au participe passé ou en tournure pronominale.
    ==> La cigarette, entièrement consumée, pendait à ses lèvres.
    ==> La mèche se consume peu à peu.

Décerner / Discerner

  • Décerner signifie “accorder, donner à titre de récompense”.
    ==> On lui décernera la médaille du travail.

  • Discerner quelque chose, c’est le percevoir distinctement.
    ==> Bien qu’il fasse encore nuit, je discerne au loin la silhouette d’une grande bâtisse.
    ==> Comment discerner le vrai du faux dans toute cette affaire ?

Dénudé / Dénué

  • Dénudé signifie “qui a été mis à nu, dépouillé”. Il s’emploie à propos de noms concrets.
    ==> Des épaules dénudées.
    ==> L’ampoule pendait au bout d’un fil de cuivre dénudé.

  • Dénué signifie “qui manque de, qui est dépourvu de”. Cet adjectif ne peut s’employer seul : il est toujours suivi d’un complément introduit par de.
    ==> Je vous déconseille ce film dénué de tout intérêt.
    ==> La jeune fille n’était pas dénuée de charme.

Désintéressement / Désintérêt

  • Le désintéressement, c’est l’attitude d’une personne qui se détache de ses propres intérêts et qui agit pour le bien d’autrui.
    ==> Désintéressement et générosité vont de pair.
    ==> Tous appréciaient chez lui son entier désintéressement.

  • Le désintérêt, c’est l’attitude d’une personne qui a perdu de l’intérêt pour quelque chose.
    ==> Nous ne nous expliquons pas son désintérêt pour toutes ces questions.

Différencier / Différer

  • Différencier signifie “établir une différence, faire apparaître une différence”.
    ==> C’est ce qui différencie la question A de la question B.

  • Quand il est construit avec un complément d’objet direct, différer, signifie “remettre à plus tard”.
    ==> Les avocats ont réussi à différer le jugement pour avoir un délai supplémentaire de réflexion.

  • Quand il est construit avec un complément d’objet indirect, introduit par de, différer signifie “être différent de”.
    ==> Mon opinion diffère de la sienne.

Dissolu / Dissous

  • Dissolu est un adjectif qui signifie “propre aux personnes qui vivent dans la débauche” ou “qui mène une vie de débauché”.
    ==> Il avait mené dans sa jeunesse une vie dissolue.

  • Dissous est le participe passé du verbe dissoudre. Il s’emploie souvent comme adjectif.
    ==> L’arôme dissous dans le lait parfume légèrement la boisson.
    ==> On procédera au renouvellement de l’assemblée dissoute.

Effraction / Infraction

  • Une effraction, c’est le fait de détruire un système de fermeture, de clôture afin de pénétrer dans un lieu.
    ==> Aucune effraction n’ayant été constatée, l’assurance a refusé d’indemniser la victime.
    ==> Vol avec effraction.

  • Une infraction, c’est le fait de manquer à un règlement, à une loi.
    ==> Toute infraction au règlement sera sévèrement punie.
    ==> Être en infraction.

Elucider / Eluder

  • Élucider signifie “rendre clair ce qui est énigmatique, ce qui présente des difficultés”.
    ==> Tous ces indices avaient permis d’élucider le mystère.

  • Éluder signifie “éviter avec adresse pour se soustraire à”.
    ==> Il a toujours fait preuve d’habileté pour éluder les questions compromettantes.

Emigré / Immigré

  • Un émigré est une personne qui sort de son pays, qui le quitte pour vivre dans un autre pays.
    ==> Les émigrés avaient embarqué clandestinement au port de leur ville.

  • Un immigré est une personne qui est accueillie (façon de parler) par un pays qui n’est pas son pays d’origine et où elle compte s’installer.
    ==> La naturalisation est accordée aux immigrés sous certaines conditions.

Eminent / Imminent

  • Éminent signifie “qui se distingue par sa supériorité”. Il peut avoir pour synonymes remarquable, extraordinaire, supérieur, exceptionnel…
    ==> Il avait soumis son projet à différents hommes politiques et autres éminentes personnalités.

  • Imminent signifie “qui va se produire très prochainement”. Il ne s’emploie qu’à propos de noms d’action et ne qualifie donc jamais une personne.
    ==> Nous attendons une réponse imminente.

Empire / Emprise

  • Bien que empire et emprise aient tous les deux plusieurs sens distincts, ils sont synonymes quand ils signifient “influence intellectuelle ou morale, ascendant”.
    ==> Quelle est la véritable emprise des médias sur l’opinion des jeunes ?
    ==> Ces doctrines avaient pris à l’époque beaucoup d’empire sur les jeunes.

Enduire / Induire

  • Enduire une surface, c’est la recouvrir d’une matière plus ou moins liquide.
    ==> Enduire un mur de peinture.
    ==> Enduire le papier de colle.

  • Induire une personne en erreur, c’est l’amener à se tromper.
    ==> C’est cet indice qui nous a induits en erreur.

Eruption / Irruption

  • Une éruption est l’apparition soudaine de quelque chose.
    ==> La varicelle se caractérise par l’éruption de boutons rouges.
    ==> L’éruption du volcan a fait plus de mille victimes.

  • Une irruption, c’est une entrée brusque et soudaine dans un lieu.
    ==> Il fit irruption au moment où personne ne s’y attendait.

Esquisser / Esquiver

  • Esquisser quelque chose, c’est le représenter de façon sommaire, sans entrer dans le détail.
    ==> L’artiste esquissa le portrait de la vedette.

  • Esquisser s’emploie également au sens figuré à propos de gestes.
    ==> Il esquissa un geste pour signaler son refus.

  • Esquiver signifie “éviter adroitement”.
    ==> Son agilité lui permettait d’esquiver tous les coups de son adversaire.

  • On emploie également le verbe pronominal s’esquiver qui signifie “partir sans le faire savoir”.
    ==> Il s’esquiva à la fin du repas.

Evoquer / Invoquer

  • Évoquer signifie “rappeler (un fait passé)” ou “faire allusion à”.
    ==> Nous avons déjà évoqué ce problème lors de notre dernière réunion.

  • Invoquer signifie “appeler (une divinité, un saint) à son aide”.
    ==> Tante Berthe invoquait les saints pour les événements importants de sa vie.

  • Invoquer s’emploie également dans un domaine plus large au sens de “en appeler à, recourir à, prétexter”.
    ==> Il a invoqué l’heure tardive pour lever la séance.

Infecter / Infester

  • Infecter signifie “contaminer, corrompre”.
    ==> Des microbes ont infecté la plaie.

  • Infecter est surtout courant comme verbe pronominal ou au participe passé.
    ==> La plaie s’est rapidement infectée.
    ==> Une plaie infectée.

  • Infester signifie “envahir en grand nombre”. Il s’emploie surtout à propos d’animaux et de plantes.
    ==> Les moustiques infestent la Camargue.

Méritant / Méritoire
Méritant et méritoire sont deux adjectifs qui ont le même sens “qui a du mérite, qui est digne d’éloges”.
Mais le premier ne qualifie que des noms animés (noms de personnes) et le second que des noms inanimés (actes, ouvrages).
==> Les élèves les plus méritants ont reçu les félicitations du conseil de classe.
==> Les professeurs doivent encourager ces efforts méritoires.

Paraphrase / Périphrase

  • Une paraphrase, c’est le fait de dire avec d’autres mots, d’autres termes ce qui est dit dans un texte, un paragraphe. Paraphrase a pour synonyme redite. Il a une valeur plutôt négative.
    ==> Vous n’avez pas fait un commentaire du texte, mais simplement une paraphrase.

  • Une périphrase, c’est le fait d’exprimer par plusieurs mots ce qui pourrait être dit en un seul mot.
    ==> Dans un dictionnaire, les définitions des mots sont des périphrases.

Partial / Impartial / Partiel

  • Partial signifie “qui se range du côté de quelqu’un ou de quelque chose, qui est injuste, subjectif”. Il a pour contraire impartial qui signifie donc “qui est juste, objectif”.
    ==> L’arbitre impartial était apprécié de tous les joueurs.
    ==> Ce jugement partial avait été remis en cause par l’accusé.

  • Partiel signifie “qui ne constitue qu’une partie, qui n’est pas entier”.
    ==> Des élections partielles auront lieu le week-end prochain.

Perpétrer / Perpétuer

  • Perpétrer signifie “commettre, exécuter (un acte criminel)”.
    ==> Il fut condamné pour les crimes qu’il avait perpétrés

  • Perpétuer signifie “faire durer très longtemps”.
    ==> Depuis des siècles, on perpétue la coutume du “poisson d’avril” dans les pays d’Europe.

Personnaliser / Personnifier

  • Personnaliser signifie “rendre personnel”.
    ==> L’agence de voyages propose des circuits personnalisés.

  • Personnifier signifie “donner les caractères humains à”.
    ==> Marianne personnifie la République française.

  • Personnifier signifie également “avoir en soi les caractères propres à”.
    ==> Il vous dira toujours ce qu’il pense : il est la franchise personnifiée.

Prodige / Prodigue

  • Un prodige est un événement à caractère magique, miraculeux.
    ==> Il fait des prodiges avec trois fois rien.

  • Prodige désigne notamment une personne particulièrement douée.
    ==> Mozart était un enfant prodige.

  • Prodigue est un adjectif qui qualifie les personnes qui dépensent exagérément. Il s’emploie également au figuré dans le sens de “qui donne abondamment”.
    ==> L’héritier prodigue a dilapidé la fortune de ses parents.
    ==> Lui, qui d’habitude ne manifeste jamais sa satisfaction, a été prodigue de compliments.

Prolongation / Prolongement

  • La prolongation, c’est le fait de prolonger, de poursuivre dans le temps.
    ==> Il a obtenu la prolongation de son contrat pour une durée de six mois.

  • Le prolongement, c’est le fait de prolonger, de rendre plus long, plus grand dans l’espace.
    ==> La municipalité a décidé le prolongement de la voie piétonne.

Subvenir / Survenir

  • Subvenir à signifie “fournir sous forme d’argent, de don en nature, ce qui est nécessaire à”.
    ==> L’association aide les SDF à subvenir à leurs propres besoins.

  • Survenir signifie “arriver à l’improviste, arriver brusquement”.
    ==> La mort est survenue au moment où l’on s’y attendait le moins.

Tenu / Ténu

  • Tenu est le participe passé du verbe tenir. Il s’emploie comme adjectif dans plusieurs sens.

  • Être tenu de signifie « être obligé de ».
    ==> Nous étions tenus de remettre notre rapport à la fin du mois.

  • Bien / mal tenu s’emploie à propos de lieux, de dossiers… dont on s’occupe correctement ou non.
    ==> Elle veillait à ce que ses invités soient reçus dans une maison bien tenue.

  • Une note tenue en musique est une note que l’on fait durer.

  • Ténu est un adjectif qui signifie “très fin, très léger, à peine perceptible”.
    ==> L’intimidation la faisait parler d’une voix ténue.

Vénéneux / Venimeux

  • Vénéneux s’emploie avec des noms de plantes (notamment les noms de champignons). Les plantes vénéneuses contiennent un poison plus ou moins toxique.

  • Venimeux s’emploie avec des noms d’animaux (notamment les noms de serpents) qui sécrètent une substance toxique en mordant.

Leçon 98 : Les noms de couleurs

  1. Les adjectifs de couleur tels que blanc, noir, vert, jaune, bleu, etc. s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.
    ==> La secrétaire a commandé des stylos rouges et des stylos verts.

LA LISTE
beige, bis, blanc, bleu, blond, brun, châtain, cramoisi, écarlate, fauve, glauque, gris, incarnat, incolore, infrarouge, jaune, mauve, noir, pers, pourpre, rose, rouge, roux, ultraviolet, vermeil, vert, violet, zinzolin

  1. Certains noms désignent des minéraux, des végétaux, etc. Ces noms restent invariables lorsqu’ils sont employés avec une valeur d’adjectif pour exprimer une couleur.
    ==> Elle portait des collants marine.
    ==> Les chemises champagne contiennent les factures et les chemises cerise les avis d’échéance.

Marron et orange sont dans ce cas : ils ne s’accordent jamais lorsqu’ils servent à exprimer la couleur.
==> Des lacets marron.
==> Il avait choisi des bordures orange pour son graphique.

LE TRUC
L’invariabilité en genre, plus évidente (on ne dit pas “maronne”), doit rappeler l’invariabilité en nombre

  1. Lorsqu’une couleur est exprimée par deux termes ou plus, ces termes restent invariables, qu’il s’agisse de noms ou d’adjectifs.
    ==> Des motifs rouge foncé apparaissent sur le dessin.
    ==> Les mots en caractères bleu-vert sont définis dans le lexique.

Leçon 99 : Le cri des animaux

L’abeille - bourdonne
L’agneau - bêle
L’aigle - glapit, trompette
L’alouette - grisolle, tirelire
L’âne - brait
La bécasse - croule
La belette - belotte
Le bélier - blatère
La biche - brame, rait, rée
Le boeuf - beugle, meugle, mugit
Le bouc - béguette, chevrote
La brebis - bêle
Le buffle - beugle, mugit, souffle
Le butor - bouffe
La caille - carabe, caquette, carcaille, courcaille, margaude, margotte
Le canard - cancane ou nasille
Le cerf - brame, rait, ralle ou rée
Le chacal - aboie, jappe, raule
Le chameau - blatère
Le chat - miaule, ronronne
Le chat-huant - chuinte, hue, hulule, ulule
Le cheval - s’ébroue, hennit
La chèvre - béguette, bêle, chevrote
Le chevreuil - brame, rait, rée
Le chien - aboie, clabaude, grogne, hurle, jappe, crie
Le chien de chasse - clatit, donne de la voix
La chouette - chuinte, hue, hulule, ulule
La cigale - chante, craquette, stridule
La cigogne - claquette, craque, craquette, glottore
Le cochon - grogne, grouine
La colombe - roucoule, émit
Le coq - chante, coquerique
Le corbeau - croasse, graille
La corneille - babille, craille, criaille, croasse, graille
Le coucou - coucoule
Le courlis - siffle
Le crapaud - coasse
La crocodile - lamente, pleure; vagit
Le cygne - siffle, trompette
Le daim - brame, rait, rée, râle
Le dindon - glougloute
L’éléphant - barète, barrit
L’épervier - glapit, piaille
L’étourneau - pisote
Le faisan - criaille
Le faon - râle
Le faucon - réclame
La fauvette - zinzinule, fredonne
Le geai - cacarde, cajole, jase
Le goéland - pleure
La grenouille - coasse
Le grillon - craquette, crisse, grésille, grésillonne
La grive - gringotte
La grue - craque, gruine
La guêpe - bourdonne
Le hibou - bouboule, froue, hulule, miaule, ulule
L’hirondelle - gazouille, stridule, trisse
La huppe - pupule
La hyène - hurle
Le jars - criaille, jargonne
Le lapin - clapit, couine, glapit
Le léopard - miaule
Le lièvre - couine, vagit
La linotte - gazouille
Le lion - grogne, rugit
Le loriot - siffle
Le loup - hurle
Le merle - appelle, babille, flûte, siffle
La mésange - zinzinule, titine
Le milan - huit
Le moineau - chuchote, pépie
La mouche - bourdonne
Le mouton - bêle
L’oie - cacarde, criaille, siffle
L’orfraie - hurle
L’ours - grogne, gronde, gromelle
La panthère - rugit
Le paon - braille, criaille
La perdrix - cacabe, glousse, rappelle
Le perroquet - cause, jase, parle, piaille, siffle
Le phoque - bêle, grogne, rugit
La pie - babille, jacasse, jase, jasarde
Le pigeon - caracoule, roucoule
Le pingouin - brait
Le pinson - ramage, siffle, frigotte
La pintade - cacabe, criaille
Le porc - grogne
La poule - caquette, claquette, crételle, glousse
Le poussin - piaille
Le ramier - gémit
Le rat - couine
Le renard - glapit, jappe, glousse, crie
Le rhinocéros - barète, barrit
Le roitelet - gazouille
Le rossignol - chante, gringotte
Le sanglier - grommelle, grumelle, nasille
La sauterelle - stridule
Le serpent - siffle, souffle
Le singe - crie, hurle
La souris - chicote, couine
Le taureau - mugit, beugle
Le tigre - feule, miaule, râle, rauque, peule
La tourterelle - caracoule, gémit, roucoule
La vache - beugle, meugle, mugit (cri sourd et prolongé)
Le zèbre - hennit

Source : http://membres.lycos.fr/clo7/grammaire/cris.htm

Leçon 100 : Les jours et les mois

  1. Les noms de jour et de mois sont des noms, qui tout comme les autres noms ont un pluriel.
    ==> Nous recevons le public tous les lundis.
    ==> Kevin et Marjorie passent leurs dimanches à la campagne.
    ==> Nous avons déjà eu des juins plus ensoleillés.

  2. Matin et soir restent eux au singulier quand ils sont apposés à un nom de jour.
    ==> Accueil du public : tous les lundis matin.

  3. Les noms de mois sont rarement employés au pluriel. On préfère généralement la tournure avec des mois de… Dans ce cas, le nom du mois reste au singulier.
    ==> Nous avons déjà eu des mois de juin plus ensoleillés.

  4. Les jours et les mois ne prennent pas de majuscule (sauf en début de phrase bien entendu).

Leçon 101 : Encore une erreur typiquement belge

On entend trop souvent en Belgique la construction suivante, totalement incorrecte :

  • Qu’est-ce que c’est que ça pour une invention ?
  • C’est quoi ça pour une voiture ?

Cette construction est un calque sur le flamand “Wat is dat voor een…” et n’est pas correcte.

Leçon 102 : Ils croient et non ils croyent ou ils croivent

Puisqu’il semble que l’erreur soit fréquente (je pensais que seuls les Belges osaient utiliser de telles horreurs), autant en faire une leçon.

On dit

  • Ils croient (prononcer comme “il croit”)

On ne dit surtout pas

  • Ils croyent
  • Ils croivent

Leçon 103 : Les gens

Le genre de gens peut varier suivant la construction de la phrase.

  1. Quand gens est accompagné d’un adjectif placé après lui, il est du masculin :
    ==> les gens mal informés…

  2. Quand l’adjectif est placé immédiatement avant, il est du genre féminin :
    ==> les bonnes gens…
    ==> toutes les vieilles gens…

  3. Dans les cas d’adjectifs ou pronoms placés avant et après gens, ceux placés avant gens prennent aussi le féminin, tandis que ceux qui le suivent restent au masculin :
    ==> toutes ces bonnes gens sont ennuyeux…
    ==> ces petites gens d’entre lesquels je suis sorti…

  4. mais :
    ==> tous les gens sensés…
    ==> tous ces gens-là…
    ==> tous les braves gens…
    ==> qu’est-ce qu’ils diraient toutes ces bonnes gens…
    ==> instruits par l’expérience, les vieilles gens sont prudents…

Leçon 104 : Les périphrases

Procédé de style qui consiste à remplacer un mot par sa définition ou par une expression plus longue, mais équivalente.
==> La capitale de la France… pour “Paris”.

VILLES, RÉGIONS, PAYS

La capitale des Gaules - Lyon
La cité des Doges - Venise
La cité des Papes - Avignon
La Cité interdite - Pékin (uniquement la cité impériale)
La cité phocéenne - Marseille
La Venise du Nord - Finalement, c’est Amsterdam et pas Bruges
La Ville éternelle - Rome
La Ville rose - Toulouse
La Ville sainte - Jérusalem
La Ville lumière - Paris
L’empire du Milieu / Le Céleste Empire - la Chine
L’île de Beauté - la Corse
La fille aînée de l’Église - la France
La Perfide Albion - l’Angleterre
La terre des dieux - la Grèce
La terre des pharaons - l’Égypte
La Terre promise - Israël
La Terre sainte - la Palestine
Le pays aux mille lacs - la Finlande
L’empire du Soleil-Levant - le Japon
Le toit du monde - l’Himalaya
Le ventre mou de l’Europe - les Balkans
Les bords sacrés où naît l’aurore - l’Est
La grande bleue - la Méditerranée
La mer de Glace - le grand glacier des Alpes françaises
La mer de sable - le désert
Le Nouveau Monde - l’Amérique
La Sublime Porte - la Turquie

LA NATURE

L’astre du jour - le Soleil
L’astre de la nuit - la Lune
L’étoile du soir, du matin, du berger - la planète Vénus
Le feu du ciel - la foudre
La fille de l’air - la mouche
La fille du ciel - l’abeille
La fille du limon - la grenouille
Les filles de la nuit - les étoiles
La grande tasse - la mer
Les larmes, pleurs, présents de l’aurore - la rosée du matin
L’oiseau d’Athéna - la chouette
L’oiseau de Junon - le paon
L’oiseau de Jupiter, le roi des oiseaux - l’aigle
L’oiseau des tempêtes - le goéland
L’oiseau de Vénus - la colombe
L’or noir - le pétrole
La planète bleue - la Terre
Le roi des animaux - le lion

HOMMES ET FEMMES CÉLÈBRES

L’Aigle de Meaux - Bossuet
L’Ami du peuple - Marat
L’éléphant de la République - E. Herriot
L’empereur à la barbe fleurie - Charlemagne
L’homme du 18 juin - le général De Gaulle
L’Incorruptible - Robespierre
La pucelle d’Orléans - Jeanne d’Arc
Le cantor de Leipzig - J.‑S. Bach
Le chevalier sans peur et sans reproche - Bayard
Le cygne de Cambrai - Fénelon
Le cygne de Mantoue - Virgile
Le divin marquis - Sade
Le grand timonier - Mao‑Tsé‑Toung
Le maire de Bordeaux - Montaigne
Le père du cinéma - Louis Lumière
Le Père la Victoire - Clemenceau
Le Petit Caporal - Napoléon Bonaparte
Le petit père des peuples - Staline
Le prince des poètes - Verlaine
Le prince des sonnettistes - Heredia
Le renard du désert - Rommel
Le Roi-Soleil - Louis XIV
Le taureau du Vaucluse - E. Daladier

L’HISTOIRE

L’Armée des ombres - la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale
L’Armée rouge - l’armée soviétique
La Belle Époque - les années 1900
Les deux Grands - les États-Unis et l’ex-U.R.S.S.
La drôle de guerre - 1939-1940
La Grande Guerre - en France la guerre de 14‑18
Les Grands - les grandes puissances
Le Grand Siècle - le XVIIème siècle français
Le siècle de Périclès - Vème siècle av. J.-C. en Grèce
Le Siècle d’or - XVIème siècle espagnol
Le siècle des Lumières - le XVIIIème siècle français
Les trente glorieuses - la forte croissance économique entre 1945 et 1975
Les Trois Glorieuses - 27, 28, 29 juillet 1830

LA SOCIÉTÉ

Le sexe fort - l’homme
Le sexe faible / Le beau sexe / Le deuxième sexe - la femme
La fille aînée des rois de France - l’Université
La fille d’Ève - la femme
La force publique / Les forces de l’ordre - la police
La grande muette - l’armée
Le Deuxième Bureau - les services de renseignements
Le grand argentier - le ministre des Finances
La première dame - la femme du chef de l’État
L’Élysée, le palais de l’Élysée - la présidence de la République
L’hôtel Matignon, Matignon - les services du Premier ministre
La place Beauveau - le ministère de l’Intérieur
La rue de Valois - le ministère de la Culture
Le 36 (quai des Orfèvres) - les bureaux de la police judiciaire
Le Palais-Bourbon - l’Assemblée nationale
Le Palais Brognlart - la Bourse
Le palais du Luxembourg - le Sénat
Le Quai d’Orsay - le ministère des Affaires étrangères
La Maison Blanche - la présidence des États-Unis
Le quatrième pouvoir - la presse
Le septième art - le cinéma
Le huitième art - la télévision
Le neuvième art - la bande dessinée
La vieille dame du quai Conti - l’Académie française

source : http://membres.lycos.fr/clo7/grammaire/grammair.htm

Leçon 105 : Bimensuel / bimestriel / quinzomadaire

  • Bimensuel signifie deux fois par mois.
  • Bimestriel signifie tous les deux mois.
  • Quinzomadaire n’existe pas !

Histoire d’être complet :

  • quotidien : tous les jours.
  • hebdomadaire : toutes les semaines.
  • mensuel : tous les mois.
  • trimestriel : tous les 3 mois.
  • semestriel : tous les 6 mois.
  • annuel : chaque année.

Leçon 106 : le “de” nobiliaire

  1. La particule de placée devant les noms de famille marque le plus souvent l’origine. Elle n’apparaît que lorsque le nom est précédé d’un prénom ou d’un titre (monsieur, madame, marquis, abbé, général…)
    ==> Jean de La Fontaine.
    ==> Le marquis de Sade.
    ==> Madame de Sévigné.

  2. Lorsque le nom est employé sans prénom ou sans titre, le de n’est pas maintenu.
    ==> La Fontaine est également connu pour ses contes licencieux.

  3. Mais de est maintenu par usage devant certains noms d’une seule syllabe et devant certains noms de famille commençant par une voyelle.
    ==> De Gaulle a rassemblé les résistants autour de lui.
    ==> Quand d’Artagnan reviendra, il vous embrochera !

  4. On écrit normalement cette particule avec une minuscule. Toutefois, si elle est précédée de la préposition de, la majuscule permet de distinguer les deux de.
    ==> Les mémoires de Charles de Gaulle.
    ==> Les mémoires de De Gaulle.

Leçon 107 : Y

  1. Le pronom ‘y’ est le plus souvent l’équivalent d’un complément introduit par la préposition ‘à’.
    ==> Il est passé à la poste… Il y est passé.
    ==> L’entreprise gagnerait à déployer ses activités… L’entreprise y gagnerait.

1b. ‘Y’ peut également représenter un complément de lieu introduit par une autre préposition.
==> Il est allé chez le médecin… Il y est allé.

  1. Place du pronom
    ‘Y’ vient toujours après les autres pronoms compléments.
    ==> Il les y conduira.
    ==> Elle préfère ne pas s’y fier.
    ==> Nous ne nous y attarderons pas.

2b. Même à l’impératif, cet ordre est respecté.
==> Conduisez-les-y. (et non conduisez-y-les).
==> Attardons-nous-y un instant. (et non attardons-y-nous).

2c. Les pronoms des premières personnes du singulier (me, te) s’élident devant y.
==> Fie-t’y (et non fie-toi-z-y).

  1. ‘Où’ et ‘y’
    Le pronom relatif ‘où’ représente également un complément introduit par ‘à’. On évitera donc les redondances avec ‘où’ et ‘y’ quand ils représentent le même terme.
    ==> C’est la ville où ils ont habité pendant plusieurs années (et non ‘où ils y ont habité’).

Leçon 108 : On / L’on

On trouve parfois le pronom on précédé de l’article élidé l’.

  1. Pour éviter deux voyelles orales
  • L’article l’ sert à éviter le rapprochement à l’oral de deux voyelles, plus particulièrement quand ‘on’ suit ‘et’, ‘ou’, ‘où’, ‘pourquoi’, ‘qui’, ‘quoi’, ‘si’.
    ==> Si l’on tient compte de tous les avis, il est possible de satisfaire tout le monde.
    ==> C’est un endroit où l’on se sent très bien.
  1. Pour éviter le son “con”
  • L’article se place devant ‘on’ si ce dernier suit ‘que’ et ses composés ‘lorsque’, ‘puisque’, ‘quoique’ pour éviter le son “con”
    ==> Quoi que l’on en dise, les résultats ne sont pas si mauvais. (mieux que quoi qu’on en dise).
    ==> Il est difficile de s’arrêter lorsque l’on a commencé jeune. (mieux que lorsqu’on a commencé).

  • L’article est plus fréquent encore si le mot qui suit on commence lui-même par le son “con”.
    ==> Puisque l’on compare deux situations différentes. (mieux que puisqu’on compare).

MAIS On n’emploiera pas l’ si le mot qui suit commence par l.
==> Si on lit ce texte à voix haute… (et non si l’on lit ce texte…).

La présence de l’article l’ devant on n’a rien d’obligatoire et elle est plus fréquente dans l’usage soutenu que dans le registre courant. Il s’agit d’une trace de l’ancien français

Leçon 109 : Ça / Cela

Ça peut remplacer cela dans tous ses emplois, mais il est moins soutenu.
==> Ça ne se fait pas (ou mieux : cela ne se fait pas).

Il est plus difficile de remplacer ‘ça’ dans l’expression “Ça va ?”

Leçon 110 : Prendre à témoin

L’usage veut que témoin reste invariable dans l’expression prendre à témoin.
==> Il avait pris ses collègues à témoin de l’injustice dont il se sentait victime.
==> Il les a pris à témoin.

Leçon 111 : Nu des pieds à la tête

L’usage veut que l’on laisse ‘nu’ invariable dans les locutions adverbiales nu-tête et nu-pieds.
==> Elle aime marcher nu-pieds sur le sable chaud des plages.
==> On la voit rarement sortir nu-tête : elle porte toujours un chapeau.

Quand nu suit pieds ou tête, l’accord se fait normalement.
==> Elle aime marcher pieds nus sur le sable chaud des plages.
==> On la voit rarement sortir tête nue : elle porte toujours un chapeau.

Leçon 112 : L’état de droit

Bien que l’erreur soit fréquemment commise, état s’écrit sans majuscule dans l’expression état de droit, puisque l’acception de ce mot est “situation” (comme dans état de nature, état d’urgence, état de siège…) et non “corps politique” (comme dans État souverain, État démocratique…)

Leçon 113 : Le plus / La plus

  • Devant les adverbes “plus” et “moins”, suivis d’un adjectif, l’article le reste invariable quand on compare les différents degrés d’une qualité d’un même être ou d’un même objet :
    ==> C’est aujourd’hui qu’elle est le plus aimable
    (si on compare son amabilité d’aujourd’hui à celle des autres jours).

  • L’article, par contre, s’accorde lorsque l’on compare des êtres ou des objets distincts :
    ==> Aujourd’hui elle est la plus aimable.
    (si on la compare aux autres personnes de son entourage).

Leçon 114 : La cédille est partie, vous étiez trop chiants :smiley:

:na: :stuck_out_tongue: :na: :stuck_out_tongue: :na: :stuck_out_tongue:

Leçon 115 : Espèce de s…

On en a déjà parlé, mais ça n’a pas fait l’objet d’une leçon.

‘Espèce’ est un nom commun féminin, comme ‘sorte’.
==> Une sorte de nymphomane m’est tombée dessus.
==> Une espèce de nymphomane m’est tombée dessus.

Espèce ne s’accorde donc pas avec le terme qui suit.
==> Une espèce de fou (et non un espèce de fou)
==> Une espèce de folle

Leçon 116 : Ceci / Cela

‘Ceci’ et ‘cela’ ne s’emploient pas indifféremment.

  • ceci fait référence à ce qui va suivre,
  • cela fait référence à ce qui précède.

On dira donc :

  • “Je vais te dire ceci” et non “Je vais te dire cela”

On dira par contre :

  • “Cela dit” et non “Ceci dit”

Leçon 117 : Apporter / Amener

  • Apporter s’utilise avec les choses qu’on peut porter, transporter, ce qui peut tenir dans la main.
    ==> N’oublie pas d’apporter une bonne bouteille.

  • Amener s’utilise avec les personnes, les animaux et les véhicules.
    ==> N’oublie pas d’amener ta soeur

Leçon 118 : Participer à / Participer de

  • “Participer à” signifie “Prendre part à”.
    ==> Le PSG a-t-il une chance de participer à la Ligue des clubs champions cette année ?
    ==> Tu as déjà participé à une partouze ?

  • “Participer de” signifie “Faire partie de”.
    ==> La laïcité participe des fondements de la République.

Leçon 119 : Année-lumière

L’année lumière exprime une distance, pas une durée !!!
Une année-lumière représente 9.460.895.208.536.470 mètres

On dira donc
==> Pfff, il habite au moins à une année-lumière, mes propulseurs vont encore chauffer.

On ne peut pas dire
==> Ce type est resté en cryo sur pluton pendant plus d’une année-lumière.

Leçon 120 : Pas d’accent sur les mots suivants

  • appas (attraits), assener,
  • bateau, Benelux, boiter, boiteux,
  • ça (de cela), chalet, chapeau, chapitre, cime, cote (de coter), coteau, cotre, credo, cru (vin), cru (de croire), cyclone,
  • dessablement, dessaisir, desservir, diesel, diffamer, drainer, drolatique,
  • express,
  • faine, fantomatique, fibrome, futaie, futaille,
  • gaiement, gaine, genet (cheval), gnome, goitre, gracier, gracieux, gracile,
  • hache, haler (tirer), havre,
  • indu, infamant, infamie,
  • jeun (à), jeune (de jeunesse),
  • manne (nourriture), mat (terne, échecs), moelle, moelleux, moellon,
  • Nigeria,
  • paturon, pretentaine, psychiatre,
  • racler, ratisser, receler, reclus, repartie (réponse), retable, revolver, roder (user), ru, ruche,
  • sur (aigre), surir, symptomatique, syndrome,
  • tache (souillure), tatillon,
  • Venezuela, Vietnam, vilenie,
  • zone…

Leçon 121 : Une faute monstrueuse !!!

Une faute qu’on trouve de plus en plus sur ce forum (la référence :whistle:), l’emploi de l’auxiliaire être au lieu de avoir…

==> On écrit “Je lui ai déjà envoyé une lettre.”
==> et non “Je lui est déjà envoyé une lettre.”

Halte à l’écriture phonétique ! De grâce, réfléchissez un minimum avant d’écrire…
En 121 leçons, c’est peut-être la pire faute qu’on puisse imaginer, pire que “é/er”

Leçon 122 : Un cauchemar

==> On écrit le mot cauchemar sans ‘d’ final.
La faute est très fréquente (14.700 fois sur Google… qui n’est pas une référence, je sais)
Cette erreur vient probablement de cauchemarder, cauchemardesque, etc.

Leçon 123 : Or / Hors

  • Hors = en dehors de
    ==> Le joueur était hors-jeu
    ==> L’ascenseur est hors service
    ==> Il était vraiment hors de lui
    ==> Il est hors de question de se remettre à travailler.
    ==> Miam, ce hors d’oeuvre est délicieux
    ==> J’ai mis le voleur hors d’état de nuire.
    ==> Ce bijou en or est hors de prix
    ==> Sans s’en rendre compte, il s’est mis hors-la-loi

  • Or est une conjonction de coordination… ou un métal précieux :whistle:
    ==> L’espace d’un instant, je me suis cru riche. Or, tout ce qui brille n’est pas or.

Leçon 124 : Le test François Mitterrand

Il adorait soumettre ses collaborateurs à la dictée suivante :

“an l’okuranse, l’inbéssilité è 1 dillemne ethimollogik”

Essayez :slight_smile:

Spoiler :

En l’occurrence, l’imbécillité est un dilemme étymologique

Leçon 125 : Comme même / Quand même

  • “Comme même” n’existe pas, on écrit “quand même”
    ==> Ce n’est quand même pas difficile !
    ==> Il a quand même réussi à se tromper.
    ==> Je le trouve quand même gonflé.

Comme même n’existe pas, ne veut rien dire, et prouve que la personne ne comprend pas ce qu’elle dit / écrit…

Leçon 126 : Plein de / Pleins de

  • ‘Plein de’ dans le sens de ‘beaucoup de’ ne prend jamais ‘s’
    ==> Plein de femmes sont folles de moi.
    ==> Il a fait plein d’erreurs.
    ==> J’ai perdu plein d’argent dans cette histoire.

  • ‘Plein de’ dans le sens ‘rempli de’ s’accorde en genre et en nombre.
    ==> Ces exercices sont pleins d’erreurs.
    ==> Cette femme est pleine de fric.
    ==> Ces maisons sont pleines de vices de fabrication

  • Plein de carburant n’a rien à voir :wink:
    ==> Il a fait le plein de carburant.
    ==> Il a fait deux pleins de carburant.

Leçon 127 : Ils croient / croivent / croyent

Cette faute me fait bondir !

  • ‘Ils croient’ se prononce exactement comme ‘il croit’ au singulier.
    ==> Ils croivent et ils croyent sont des fautes monstrueuses !!!

  • Idem pour ‘Ils voient’ qui se prononce comme ‘Il voit’ au singulier.

Leçon 128 : Conte / Compte / Comte

  • Le conte = l’histoire, le récit
    ==> Il lui a raconté un conte pour l’endormir.

  • Le compte = le calcul, le compte en banque
    ==> Mon compte est en négatif, je suis ruiné.
    ==> Faire les comptes.

  • Le comte = le titre de noblesse
    ==> Monsieur le Comte et madame la Comtesse ont-ils fait bon voyage ?

Leçon 129 : Vers / Vert / Verre / Ver / Vair

  • Vers : on parle de vers en poésie. Il y a bien un ‘s’ final au singulier. Vers signifie aussi ‘dans la direction de’.
    ==> Sans le savoir, Monsieur Jourdain faisait des vers.
    ==> Il manque un vers à la fin de mon poème.
    ==> Ce bateau part vers l’Amérique.

  • Vert : la couleur verte.
    ==> Il était vert de peur…
    ==> Vu les résultats catastrophiques, il a décidé de mettre toute l’équipe au vert.

  • Verre : la matière transparente ou le récipient.
    ==> j’ai acheté une table en verre.
    ==> Tu passes boire un verre vers vingt heures ?

  • Ver : l’animal… y compris le ver informatique
    ==> J’ai croqué un ver en mangeant ma pomme… Beurk !
    ==> Mon disque dur a été infecté par un ver, j’ai perdu tous mes pps…

  • Vair : de la fourrure
    ==> Cendrillon avait échangé ses pantoufles de vair contre des pantoufles de verre.

Leçon 130 : Cour / Court / Cours / Courre

  • Cour : la surface carrelée à l’extérieur d’une maison
    ==> Il construit un muret pour séparer la cour du jardin.
    ==> Côté cour, côté jardin.

  • Court : ‘terrain de tennis’, ou le contraire de ‘long’. Mais aussi courir à la 3è personne du singulier de l’indicatif présent.
    ==> La finale aura lieu sur le court central.
    ==> Quoi, tu as déjà fini ? 30 secondes, c’est un peu court !
    ==> Ce type court aussi vite qu’un lièvre.

  • Cours : le cours donné par un prof, un cours d’eau ou courir à la 2è personne du singulier de l’indicatif présent.
    ==> Enfin un prof qui donne un cours intéressant !
    ==> Il a traversé le cours d’eau à la nage
    ==> Tu cours aussi vite qu’un escargot !
    ==> La vie suit son cours…

  • Courre : la chasse à courre
    ==> Quelle barbarie cette chasse à courre !

Leçon 131 : Fois / Foi / Foie / Foix

  • Fois : multiplication, occurrence
    ==> Trois fois cinq font quinze
    ==> Il était une fois 3 petites cochonnes
    ==> Cette fois c’est la bonne.

  • Foi : croyance
    ==> Dieu m’a donné la foi.
    ==> J’ai foi en toi, tu vas réussir.
    ==> Vous avez ma foi raison.

  • Foie : organe
    ==> J’ai une crise de foie, j’ai mangé trop de chocolat.
    ==> Le boxeur s’est écroulé après avoir reçu un coup au foie.

  • Foix : la ville
    ==> J’habite Foix.

Leçon 132 : Tante / Tente

  • ‘Tante’ est la personne, la femme de l’oncle.
    ==> Mon oncle et ma tante divorcent.

  • ‘Tante’ désigne aussi de manière péjorative un homosexuel.
    ==> Ce type est une vraie tante.

  • ‘Tente’ est l’abri en toile.
    ==> Ma tante est partie en camping avec sa tente.

  • ‘Tente’ est aussi la forme conjuguée du verbe tenter.
    ==> Il tente de réussir son examen mais il est nul en orthographe.

Leçon 133 : Drastique / Draconien

On les voit parfois utilisés l’un pour l’autre.
Ils sont pourtant bien différents.

  • Le mot drastique est un adjectif qui qualifie des purgatifs et des remèdes énergiques.
    ==> Le médecin a administré au malade un remède drastique.

  • Le mot draconien est un adjectif qui provient du nom propre Dracon et qui signifie une excessive sévérité. Il a pour synonyme « vigoureux, radical ».
    ==> L’administration a dû adopter des mesures draconiennes pour résoudre ses problèmes.

Il faut faire attention aux confusions introduites par le mot anglais “drastic”.
Certes, certains dictionnaires acceptent drastique au sens de draconien, mais cet emploi est encore très critiqué.

Leçon 134 : Décennie / Décade

  • Décennie signifie une période de dix ans.
    ==> Dans la dernière décennie, l’université s’est fortement développée.

  • Décade signifie une période de dix jours.
    ==> Dans le calendrier républicain de 1793, la décade avait remplacé la semaine.

Il faut se méfier des confusions amenées par le mot anglais “decade” qui signifie dix ans.

Leçon 135 : Versatile

  • Le mot versatile désigne une personne qui change brusquement de parti, d’opinion, qui s’expose à des revirements soudains. Il est synonyme de “changeant, inconstant, lunatique”.
    ==> C’est un homme versatile sur lequel on ne peut compter.

  • Par contre, d’un individu qui a des talents variés on ne dira pas qu’il est versatile mais plutôt qu’il est “éclectique, polyvalent”.

  • Dans le même sens, on ne dira pas d’un instrument qu’il est versatile mais “universel, souple, polyvalent”.

Attention aux confusions introduites par le mot anglais “versatile”.

Leçon 136 : Définitivement / Definitely

Excellente remarque de panzemeyer

  • “Définitivement” en français n’a pas le même sens que “Definitely” en anglais.

Citation :

définitivement : adverbe

1558; de définitif

  • D’une manière définitive. Þ irrémédiablement, irrévocablement. Il est parti définitivement, pour toujours.
  • Pour en finir. Þ décidément (cf. En définitive, une fois pour toutes).

Définitivement n’a pas le sens “Sans aucun doute, absolument”.

Donc :

==> “Il est parti définitivement.” → oui
==> “C’est définitivement le meilleur album.” → NON
(mais “It’s definitely the best album.” → oui)

Attention aux confusions introduites par le mot anglais “versatile”.

Leçon 137 : De par / De part

  • “De part” se retrouve dans l’expression “De part et d’autre”, autrement dit “des deux côtés”.
    ==> Bush a ses détracteurs de part et d’autre de l’Atlantique.
    ==> Hommes, femmes… Il y a des obsédés de part et d’autre.

  • “De par” est synonyme de “par”, “vu”, “à cause de”. Dans ce cas, “par” ne prend pas de ‘t’ !
    ==> La Belgique, de par sa situation géographique, est la capitale de l’Europe.
    ==> Le cancer du sein chez la femme, de par sa fréquence, constitue un problème majeur de santé publique.

Leçon 138 : Balade / Ballade

Très bonne idée de pascal-san.

  • Une balade : une promenade.
    ==> Il fait beau, on va faire une petite balade ?

  • Une ballade : c’est un poème (les ballades de Villon), c’est aussi la forme musicale qui les illustre (les ballades de Chopin).
    ==> Il m’a écrit une ballade, quel garçon romantique maman !

Leçon 139 : Quel que soit

Quel que soit, quels que soient, quelle que soit et quelles que soient s’écrivent toujours en deux mots, jamais quelque ou quelques.

  • Quel que soit est suivi d’un masculin singulier.
  • Quels que soient est suivi d’un masculin pluriel.
  • Quelle que soit est suivi d’un féminin singulier.
  • Quelles que soient est suivi d’un féminin pluriel.
    ==> Il me faut cette voiture, quel que soit son prix.
    ==> Il doit être prêt le 15 juin, quels que soient les problèmes que vous rencontrerez.
    ==> Refuse, quelle que soit sa proposition !
    ==> Windows, c’est bien, quelles que soient les failles qu’on peut y trouver.

Leçon 139 bis : Quelque … soit

Excellente remarque de mcberd.

On peut avoir la forme suivante

  • Quelque bouffon qu’il soit, il connait son métier.
    qui signifie
  • Tout bouffon qu’il soit, il connait son métier.

Quelque doit alors s’écrire en un mot et non en deux !

Mais cette leçon n’invalide pas la précédente puisque dans ce cas-ci, ‘quelque’ et ‘soit’ sont séparés par ‘bouffon’.

Distinguons donc :
==> Quelque bouffon qu’il soit, il connait son métier
==> Quel que soit le bouffon qui se pointe, je le descends.

Leçon 140 : Demi / Demie

  • Adjectif singulier, sans pluriel. Il s’accorde en genre avec le substantif qui le précède:
    ==> six heures et demie.
    ==> midi et demi.

Il est invariable :

  • quand il est placé immédiatement avant le substantif auquel il est alors réuni par un trait d’union.
    ==> une demi-heure.
  • dans la locution adverbiale à demi (sans trait d’union).
    ==> faire les choses à demi…

Remarque

  • Demi peut être employé comme substantif.
    ==> sonner les quarts et les demies.
    ==> deux demis font un entier.

Leçon 141 : L’alphabet phonétique

Ce sera utile quand il y aura encore des questions sur la prononciation de certains mots.

http://antp.be/temp/phonetique_robert.png

:jap: antp

Leçon 142 : Elle s’est laissé mourir, elle s’est fait faire un pull

Depuis 1990, le verbe “laisser” obéit donc à la même règle que le verbe “faire”.

Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est rendu invariable : il joue en effet devant l’infinitif un rôle d’auxiliaire analogue à celui de faire, qui est toujours invariable dans ce cas (avec l’auxiliaire avoir comme en emploi pronominal).

Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est donc invariable dans tous les cas, même quand il est employé avec l’auxiliaire avoir et même quand l’objet est placé avant le verbe.

==> Elle s’est laissé mourir (elle s’est fait maigrir);
==> Elle s’est laissé séduire (elle s’est fait féliciter);
==> Je les ai laissé partir (je les ai fait partir);
==> La maison qu’elle a laissé saccager (la maison qu’elle a fait repeindre).

Merci à Master_Jul et à matlu :jap:

Leçon 143 : Promettre

On ne peut promettre qu’une action future, pas une action passée.

==> Tu vas bien travailler ?
Oui, je te le promets.
est correct

==> As-tu bien travaillé ?
Oui, je te le promets.
n’est pas correct.
Dans ce cas, il faut utiliser
Oui, je te le jure
Oui, je te l’assure
Oui, je te le certifie

Leçon 144 : Arrêtez le massacre !

Voici une petite liste de mots trop souvent massacrés ou mutilés…

On dit : obnubiler
Et non : obnibuler, omnibuler

On dit : aéroport
Et non : aréoport

On dit : aréopage
Et non : aéropage

On dit : infarctus
Et non : infractus

On dit : points de suture
Et non : points de souture

On dit : rémunérer
Et non : rénumérer

On dit : rémunération
Et non : rénumération

On dit : dilemme
Et non : dilemne

On dit : rebattre les oreilles
Et non : rabattre les oreilles

On dit : rabattre le caquet
Et non : rebattre le caquet

On dit : accueil
Et non : acceuil

On dit : quand même
Et non : comme même

On dit : une plaque minéralogique
Et non : une plaque numéralogique

On dit : cafétéria
Et non : cafétaria

On dit : mnémotechnique
Et non : mémotechnique

Leçon 145 : Voie / voix / vois / voit / voua

  1. ‘Voie’ est synonyme de chemin
    ==> Une voie ferrée.
    ==> Ce précurseur a ouvert la voie.
    ==> Certaines voies navigables ont dû être fermées.

1b. ‘Voie’ est également le subjonctif présent (première et troisième personnes du singulier) de voir.
==> Il faut que je voie Marie ce soir.
==> Il faut que Marie voie Joseph demain.

  1. ‘Voix’ est le son qui sort de votre gorge.
    ==> Jeanne d’Arc entendait des voix.
    ==> Hé bien il donne de la voix ce bébé !

  2. ‘Voit’ est l’indicatif présent (troisième personne du singulier) de voir.
    ==> Tu crois qu’il me voit ?

  3. ‘Vois’ est soit l’indicatif présent (première et deuxième personnes du singulier), soit l’impératif présent de voir.
    ==> Je ne vois rien.
    ==> Tu vois quelque chose ?
    ==> Vois ce que tu peux faire et fais-le !

  4. ‘Voua’ est le passé simple (troisième personne du singulier) de vouer.
    ==> Elle se voua corps et âme à cette cause.

Leçon 146 : Voir / Voire

C’est simple, et on voit pourtant souvent la faute.

  • Voir est un verbe
    ==> Va te faire voir.
    ==> Circulez, y’a rien à voir.

  • Voire est un adverbe qui a un sens renchérissant, il signifie “et même”
    ==> Je le signalerai à ton collègue, voire à ton patron.
    ==> Si je gagne le million, j’achète une Alfa, voire une Ferrari.

On renforce parfois ‘Voire’ par ‘même’.
La locution ‘Voire même’, bien que critiquée par les puristes, n’est pas incorrecte. Peut-être juste archaïsante.

Leçon 147 : Omoplate

Je ne pensais pas que cette leçon soit nécessaire, mais comme je vois de plus en plus la faute sur notre cher forum…

  • On écrit une ‘omoplate’ et non une ‘homoplate’. Il ne s’agit pas d’une lesbienne à petits seins !
    ==> Il l’a poignardé entre les deux omoplates.

Leçon 148 : a priori / a posteriori

Ces deux expressions latines s’écrivent sans accent, comme toutes les expressions latines d’ailleurs, puisque l’accent n’existait pas dans l’alphabet latin.


Respirez, c’est fini :slight_smile: et encore merci à 3615Buck

-Ceux qui ne lisent pas prouvent qu'ils ne s'intéressent à rien...

Euh la t’as un peu tout faux …

-Ceux qui ne s'interessent à rien sont inaptes à susciter le moindre intérêt chez autrui...

Et là encore plus faux …

Limite là, il y a des AGC un peu facilement obtenu !!
Attendez, j’ai le petit robert sur PC, ca dit quelqu’un de faire un topic rien que pour ca…

alors si vous êtes pas content c’est le même prix, faites donc autant de fautes que vous voullez moi j’en ai marre de devoir déchiffrer un post pendant plus de 30 secondes en le relisant trois fois… et pour l’avoir lu (presque) en entier, j’ai appris plein de chose Deuxio j’ai juste fait ce que Corsaire suggérait, tertio les AGC je m’en bat les steak, et si tu y tiens vraiment et que tu crois que j’ai fait ça pour les AGC, je veux bien rendre les 1500 AGC que j’ai gagné, et même le double si tu veux…

A oui mais c’est vrai pour être in dans ce monde virtuel faut être un H4X0R et savoir parler le jeunz’ … très peu pour moi ! Bande d’ignare d’abord, et moi le premier !

on va jouer a “corsaire a dit” :
corsaire a dit : joue à cs !
corsaire a dit : donne ton pc à jras !
réponds à ce post ! Ah, non, corsaire ne l’a pas dit… :stuck_out_tongue:

Hmmm, qui sait qu’à encore laissé la porte du couloir ouverte?! J’sais bien qu’il fait chaud mais quand même :slight_smile:

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh! Dieu!.. bien des choses en somme.
En variant le ton,-par exemple, tenez:
en agrandissant : “mais c’est une avenue”
en ironisant : “quel couloir ? je ne vois que du sang”
en provoquant : “il y en a qui sont cachés au fond et qui ont encore leurs 2 yeux”…

mais enfin un post intelligent ^^

Il est cool ce post, on est fin prêt pour jouer à "Qui veut gagner son poid en rapport financier ! "

Ces mêmes verbes en 'er' ne prennent pas 's' à la deuxième personne du singulier de l'impératif

==> donne-moi 10 €, range ta chambre, demande de l’aide à ton frère…

J’avais complètement oublié cette règle là, trop con ^^ Merki !

et les cris des baytes (accent d’la campôgne), je vais les apprendre rien que pour loler :wink:

JRAS : Corsaire a dit “je ne suis pas un petit chef à qui il faut lêcher les bottes, mais plutot une source d’inspiration. Partager son savoir, ses expériences et ses trouvailles me semble normal et je le fait voila. C’est normal tous les grands génies font ça, ah oui et modeste de surcroit.”

Ah oui, une chose encore j’ai envie de pisser et je vois pas de cabinets dans le coin … mets toi à genoux et mets les mains en cuvette que je pisse dedans, et fermes les yeux c’est pas un peep-show ici.

http://www.penny-arcade.com/view.php3?date=2004-07-05&res=l
http://www.penny-arcade.com/view.php3?date=2004-07-07&res=l
http://www.penny-arcade.com/view.php3?date=2004-07-09&res=l
http://www.penny-arcade.com/view.php3?date=2004-07-12&res=l

bon, c’est bien fort, et le mec qui a écrit ca il est supper bon en grammaire et en cojugaison :slight_smile:

Pour dire, fallait le faire ce poste, il est pas donné à tout le monde de faire un si long poste sur un sujet aussi évident et pourtant si censé.